Vers un accord de paix entre Kigali et Kinshasa

Le 02 mai est la date retenue par la RDC et le Rwanda pour parvenir à un accord de paix après la déclaration conjointe des deux parties. Une décision prise ce vendredi 25 avril 2025 à Washington en présence du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.

Cette déclaration de principes signée par les deux ministres des Affaires Etrangères de Kigali et de Kinshasa constitue un avant-projet d’accord. Elle stipule que  ces deux pays reconnaissent « la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’autre et s’engagent sur une voie permettant de régler leurs différends grâce à des moyens pacifiques, ancrés dans la diplomatie et la négociation plutôt que par un recours à la force ou à des discours hostiles ». Ils s’engagent également à l’abstention de tout soutien militaire d’Etat à des groupes armés non étatiques même si la déclaration ne cite pas nommément le M23 pour le Rwanda et des FDLR pour la République Démocratique du Congo.

Déjà, mercredi 23 avril, dans une annonce surprise commune diffusée à la télévision nationale congolaise, le gouvernement congolais et le groupe antigouvernemental M23, qui mènent des pourparlers au Qatar, ont pour la première fois publié une déclaration conjointe dans laquelle ils disaient vouloir « œuvrer à la conclusion d’une trêve ».

Le communiqué faisait part d’une « cessation des hostilités » que les deux parties entendent respecter tout le long du processus des pourparlers. Ce, jusqu’à la conclusion.

Ce conflit qui est vieux de trente (30)ans s’est intensifié ces derniers mois avec la prise de grandes villes comme Goma et Bukavu par le groupe armé du M23. Si depuis la résurgence de ce groupe armé en 2021, plusieurs pourparlers avec les présidents rwandais et congolais ont été tentés, ils n’ont toutefois jamais abouti. Felix Tshisekedi a toujours refusé la demande exigée par le président rwandais qui est celle de dialoguer directement avec le groupe armé du M23 qu’il considère comme des patins instrumentalisés par Kigali.

Mais dernièrement le Qatar qui s’est imposé comme un nouveau médiateur dans cette crise a facilité le début des échanges en avril à Doha, entre Kinshasa et le groupe armé du M23.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a salué jeudi sur X la déclaration conjointe en conseillant aux deux parties la poursuite du dialogue afin de parvenir « à un accord conforme aux aspirations du peuple congolais à la paix et au développement ».

Enfin sur la déclaration, figure un autre point essentiel qu’est le retour des déplacés et réfugiés, qui selon le Rwanda seraient au nombre de 100.000 réfugiés congolais.

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