En marge des festivités de ses neuf années passées, Monsieur Faustin-Archange Touadéra a accordé une interview à la presse centrafricaine au cours de laquelle il a cru bon de donner sa compréhension des dispositions de sa constitution du 30 août 2023 relatives à la binationalité.
Dans la Maison du peuple, devant les élus de la nation, les membres du gouvernement, les représentants des différents corps constitués de l’Etat, les présidents des institutions nationales, des militants et sympathisants du MCU, des responsables des partis politiques alliés et devant des diplomates et experts internationaux, l’homme n’est pas passé par quatre chemins pour faire un cinglant réquisitoire contre les candidats à la prochaine présidentielle jouissant de la binationalité.
Ce réquisitoire repose fondamentalement sur les dispositions de l’article 10 et de l’article 183 de sa constitution du 30 août 2023, manifestement illégale, grossièrement scélérate et foncièrement crisogène, formellement consacrées ainsi qu’il suit :
« Article 10 : la nationalité centrafricaine est une et exclusive. Elle ne peut être concurremment avec une autre, sauf les cas d’exception déterminés par la loi.
La nationalité centrafricaine est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle.
Est Centrafricain d’origine, toute personne dont les parents sont eux-mêmes Centrafricains d’origine.
Seuls les Centrafricains d’origine peuvent assurer les hautes fonctions civiles et militaires.
Une loi détermine les conditions de reconnaissance, d’acquisition, de perte et de recouvrement de la nationalité centrafricaine.
Art.183: Seuls les Centrafricains d’origine peuvent être candidats aux élections législatives, régionales et municipales.
Seuls les Centrafricains d’origine peuvent assurer les hautes fonctions civiles et militaires ».
Ainsi donc, selon Monsieur Faustin-Archange Touadéra, les Centrafricains ont la binationalité ou la plurinationalité ne pourront plus occuper des hautes fonctions de l’État et prétendre prendre part à la prochaine présidentielle de 2025.
Seulement, né d’un père inconnu et d’une mère zaïroise et portant le nom de Touadéra qui signifie que la personne a grandi dans la maison familiale, id est celle de sa mère, l’homme ne peut prétendre bénéficier de la nationalité centrafricaine, au regard des dispositions de l’article 7 de la loi n°61.212 du 27 mai 1961 portant code de la nationalité centrafricaine, selon lesquelles « N’est pas Centrafricain l’individu né en République Centrafricaine dont les parents sont étrangers ».
C’est fort de cela que depuis sa sortie médiatique très maladroite et indigne d’un Père de la nation, des voix ne cessent de se lever de toutes parts pour lui demander de prendre à nouveau la parole pour s’expliquer devant le peuple sur sa paternité, le nom de son père, son village et sa région. Un exercice très patriotique auquel il ne daigne pas se soumettre jusqu’à ce jour, se contentant de se taire.
Devant ce silence, d’autres voix se lèvent pour nous demander de demander à tous ceux qui se disent appartenir à sa famille directe et qui affirment pompeusement être son « très cher grand – frère » ou son » très cher neveu », à l’exemple de Monsieur Fidele Gouandjika et de Monsieur Bertrand Arthur Piri, de bien vouloir prendre la parole en lieu et sa place, afin d’apporter toute la lumière sur leurs liens de parenté.
Car, non seulement le peuple veut connaître la vérité sur cette affaire, mais surtout il est insupportable qu’un individu né d’un père inconnu et d’une mère zaïroise, puisse avoir l’audace de se considérer plus Centrafricain que les vrais au point de vouloir les exclure de la course présidentielle et de créer des tensions intercommunautaires, comme cela s’est passé en Côte d’Ivoire.
Maïgaro Infos