Bénin : la dynamique actuelle doit continuer pour éviter le « retour vers le sinistre », selon le sociologue de développement professeur Gilles Expédit GOHY

Bénin : la dynamique actuelle doit continuer pour éviter le « retour vers le sinistre », selon le sociologue de développement professeur Gilles Expédit GOHY

Une période électorale en perspective au Bénin. Il s’agit de l’organisation des élections générales (communales et municipales, législatives et présidentielle). Par exemple, le premier tour de la présidentielle aura lieu en avril 2026.

Au-delà des simples dates, il est question pour les partis de respecter à la lettre les textes électoraux en la matière. À environ un an de l’échéance, des forces en présence se préoccupent plus de la succession du président de la République du Bénin en exercice au moment où SEM Patrice TALON lui-même et son gouvernement restent focus sur les projets-programmes et les actions de développement. Au bout de l’exercice, le locataire de la marina nourrit le vœu d’être porté en triomphe par les populations, principaux bénéficiaires des différentes réalisations et performances. Que dire alors de l’attitude de ses acteurs qui s’agitent à plusieurs mois de la fin du second quinquennat ? Pour en apprécier la portée, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11 h 45 GMT) de ce vendredi 11 avril 2025 le sociologue de développement, politologue, expert en communication politique institutionnelle et en matière de population et spécialiste en prospective et développement, professeur Gilles Expédit GOHY. Au rendez-vous, l’universitaire a expliqué qu’à quelques mois de la fin de ce mandat du président béninois, chaque acteur politique ou non voit déjà ses préoccupations.

« Chacun a sa motivation, les plans sont différents. » Certains conjuguent déjà le président Patrice TALON au passé. « Au lieu que les gens se préoccupent de la fin de son mandat, très peu de personnes s’en soucient… » Dans son développement,celui-ci a identifié deux courants sur la scène. À l’en croire, le premier courant est préoccupé par les dernières actions et la dynamique de la continuité. Les attentistes, ceux-là qui « espèrent secrètement un retour vers le sinistre », sont logés dans le second tableau. « Je ne suis pas dans le courant du retour vers le sinistre », va-t-il préciser avec conviction au regard de ses contributions régulières pour faire connaitre à la grande masse les actes majeurs posés par le locataire de la marina dans la droite ligne du ‘’Bénin révélé’’.

Le professeur Gilles Expédit GOHY indique que « les vieux démons reviennent déjà au galop ». Les candidatures farfelues s’annoncent déjà de telle sorte que c’est comme si le passé nous rattrapait. Heureusement qu’il y a la réforme du système partisan qui a déjà fait ses preuves et qui va en faire davantage pour que ses énergies brutales soient canalisées. On ne va plus tomber dans une abominable banalisation de la fonction présidentielle… »

Le modèle actuel de gouvernance depuis 2016 révèle d’emblée un changement de paradigme. Et le sociologue de développement, politologue, expert en communication politique institutionnelle et en matière de population et spécialiste en prospective et développement donne la mention honorable au chef de l’État Patrice TALON pour ses efforts inlassables au profit du peuple et invite la population béninoise à opter farouchement pour la continuité. Car, ce qui doit préoccuper, retient l’universitaire, c’est le développement et rien d’autre.

En ce qui concerne le dauphin du président de la République, il recommande les forces en présence au respect du système partisan qui renforce l’hégémonie des partis politiques et non des individus. Les textes ayant tout prévu, l’identité sera dévoilée et connue de tous au moment venu, a-t-il fait savoir.

Sidoine AHONONGA

Politique