Paiement à bonne date des contributions scolaires : « nous ne pouvons que sensibiliser, exhorter… », dit le président de la FeNaPEEB, Epiphane AZON

Paiement à bonne date des contributions scolaires : « nous ne pouvons que sensibiliser, exhorter… », dit le président de la FeNaPEEB, Epiphane AZON

Au Bénin, des chefs d’établissements attendent parfois les compositions pour procéder au renvoi des apprenants ou à la rétention des dossiers de candidats pour non-paiement des contributions scolaires. Toute chose qui est contraire aux prescriptions du règlement pédagogique en vigueur.

Les parents d’élèves constitués en associations (APE) arrivent-ils véritablement à accompagner les chefs d’établissements dans le recouvrement des frais de scolarité ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun reçoit dans le Grand Direct (11 h 45 GMT) de ce jeudi 10 avril 2025, le président de la Fédération nationale des associations nationales des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (FeNaPEEB), Epiphane AZON. En analysant la situation, celui-ci déplore que le non-paiement à bonne date des contributions scolaires mette en difficulté les chefs d’établissements. Il parle du non-respect de l’engagement de la part des parents d’élèves concernés. Au-delà de cet état de choses, il indique aussi que la rue semble prendre le pas. « La rue a pris le dessus, c’est-à-dire les camaraderies, les amitiés que les enfants nouent parfois les virent dans le revers.  » Ils prennent la scolarité auprès des parents et ils ne versent pas. Ils font la java avec… » Et c’est lors du contrôle que cela est décelé.

La morosité économique n’est-elle pas également l’une des causes ? À la question, le président de la Fédération nationale des associations nationales des parents d’élèves et d’étudiants du Bénin (FeNaPEEB) a rappelé que « la vie est une programmation ». Il faut alors se programmer en conséquence, quelles que soient les difficultés. Dans le pire des cas, Épiphane AZON estime que le parent doit favoriser la bonne collaboration avec les responsables de l’établissement concerné. Cela permettra aux promoteurs de comprendre les difficultés endurées dans le temps. « Il faut respecter les délais réglementaires ou, à défaut, lorsque vous êtes en difficulté, vous vous rapprochez du promoteur pour rallonger l’engagement… »

La pression sur les parents d’élèves doit être faite à d’autres occasions et non lors des compositions. Le premier responsable des parents d’élèves et d’étudiants au Bénin explique que la note ministérielle d’interdiction d’apprenants pour non-paiement de contributions scolaires lors des devoirs relève du social. À l’en croire, les associations de parents d’élèves (APE) participent moins au recouvrement des frais de scolarité, surtout dans le privé, parce qu’elles ne sont pas souvent associées. « Si le bureau APE est informé, ce bureau a le devoir, même l’obligation de convoquer de concert avec le fondé une assemblée générale pour sensibiliser les parents, parce que nous ne pouvons pas réprimer. » « Nous ne pouvons que sensibiliser, exhorter… »

Il faut encourager les mesures visant à faire connaitre davantage aux parents d’élèves leurs devoirs. Il est clairement indiqué au travers des dispositions légales que «  tous les élèves sont astreints au paiement de la contribution scolaire sauf dérogation, conformément aux textes en vigueur  ; les nouveaux élèves en classe de sixième et les élèves transférés sont tenus de payer l’intégralité de la contribution avant leur inscription  ; les anciens élèves sont tenus de payer l’intégralité de la contribution au plus tard avant la fin du premier trimestre de l’année scolaire en cours  ». La sensibilisation doit donc être de mise pour le repentir des parents d’élèves retardataires.

Sidoine AHONONGA

Education