Bénin : « La gente féminine est très accrochée, très intéressée aux syndicats. », la présidente Jeanne Françoise Irène AYIVI

Bénin : « La gente féminine est très accrochée, très intéressée aux syndicats. », la présidente Jeanne Françoise Irène AYIVI

« Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation. » Voilà une thématique forte autour de laquelle les réflexions ont été menées dans le monde entier, ce 8 mars 2025. En effet, cela appelle à des actions qui peuvent libérer les chances, le pouvoir et l’égalité des droits pour toutes les femmes et augurer d’un avenir aux couleurs féministes où personne ne sera laissé de côté.

Il faut donneraux femmes les moyens d’être les catalyseurs d’un changement durable. D’ailleurs, l’année 2025 est décisive dans la quête de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans le monde, car elle marque le 30ᵉ anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

Au-delà de tout, il se pose une question cruciale dans le monde syndical. Les femmes travaillent-elles à une représentativité plus accrue sous nos cieux ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun a reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce lundi 10 mars 2025 la présidente de la commission des femmes et point focal genre et capitalisation de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), membre titulaire du comité des femmes de l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique), Madame Jeanne Françoise Irène AYIVI. Dans ses explications, celle-ci a d’abord fait quelques mises au point.

« Il y a trois décennies, le monde syndical était seulement l’affaire des hommes. Il n’y avait que les hommes qui faisaient du syndicat, qui militaient dans les organisations syndicales, mais depuis avec l’avènement de la démocratie, la multiplicité des partis politiques et les organisations de masse, de travailleurs, les femmes sont beaucoup plus vues aux côtés des hommes dans les organisations syndicales ; vu que le syndicat, c’est une école. N’est pas syndicaliste qui veut. C’est une école où il faut se former, s’informer et renforcer ses capacités avant de pouvoir agir et prendre la parole au nom des travailleurs. Donc, les femmes sont sorties des sentiers battus. Elles ont cessé d’être là à animer la galerie… »

Prenant ainsi la défense des femmes, madame Jeanne Françoise Irène AYIVI a fait savoir qu’au niveau des syndicats, le nombre de femmes a connu une augmentation en ce sens que beaucoup d’entre elles s’affichent surtout dans les syndicats de base et travaillent au quotidien à se faire remarquer. Selon elle, la présence d’une femme secrétaire générale de confédération réconforte déjà et constitue un déclic. « Il faut d’ailleurs s’en réjouir et espérer mieux. » « Les femmes sont en train de faire leur chemin et évoluent », témoigne-t-elle tout en rassurant de ce qu’elles prendront le pas à l’avenir.

« Aujourd’hui, le syndicalisme est l’affaire de tout le monde. Le syndicat, c’est des échelons qu’il faut gravir. La gente féminine est très accrochée, très intéressée aux syndicats. C’est vrai que la fonction syndicale n’est pas rémunérée, mais il faut beaucoup de déterminisme et de détermination, une forte volonté pour pouvoir évoluer dans le syndicat… » Elle rappelle également dans son développement que le poste de secrétaire général confédéral n’est pas uniquement l’apanage des hommes. À l’en croire, les femmes à un tel niveau de responsabilité en associant les hommes pourront bien dynamiser les choses et faire des merveilles pour le bonheur de l’ensemble des travailleurs.

La présidente de la Commission des femmes et point focal Genre et capitalisation de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), membre titulaire du Comité des femmes de l’organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique), a insisté sur un fort engagement de la gente féminine. Pour étayer ses propos, elle cite en exemple l’expérience de la CGTB qui reste un modèle dans la dynamique ; celle d’encourager et de promouvoir les femmes battantes qui brillent au sein de cette grande organisation syndicale et de ses démembrements.

Sidoine AHONONGA

Droits et libertés