À la tête du gouvernement depuis exactement un an et six jours, le Premier ministre était devant la presse mercredi. Un face-à-face au cours duquel il s’est exprimé sur plusieurs sujets, notamment l’éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle, les enlèvements et le retour à l’ordre constitutionnel.
Concernant la possibilité que le général Mamadi Doumbouya fasse acte de candidature, Bah Oury a estimé que « tout dépendra » de la nouvelle Constitution qui n’a pas encore été adoptée. Pour lui, si le contenu permet au tombeur Alpha Condé d’être candidat, « il n’y a aucune raison, en toute objectivité, de le refuser ».
Sur les enlèvements, pas de nouveauté non plus dans ses déclarations. Le Premier ministre a réitéré que le gouvernement n’en est pas responsable. D’ailleurs, il s’est dit plus « préoccupé que quiconque » du respect des droits humains. Pourtant, plusieurs personnalités, toutes enlevées par des hommes en tenue militaire, restent portées disparues depuis de longs mois.
C’est notamment le cas de Foniké Mengué et Billo Bah, tous deux du FNDC, un mouvement d’acteurs politiques et de la société civile opposés à la junte militaire au pouvoir.
À cela s’ajoute l’emprisonnement de l’opposant Aliou Bah. Leader du parti MODEL, il a été condamné le 7 janvier à 2 ans de prison pour « offense » au chef de la transition.
Quant au retour à l’ordre constitutionnel, Bah Oury a assuré que « toutes les élections » auront lieu cette année. Il a expliqué leur retard par le fait que, selon lui, la Guinée n’a pas encore « réussi à obtenir un fichier électoral suffisamment consensuel pour garantir la transparence du processus. »