Bénin : faux numéros et non-paiement de taxe par les « zémidjans », le SG Robert YEHOUENOU favorable à un contrôle rigoureux à Cotonou

Bénin : faux numéros et non-paiement de taxe par les "zémidjans", le SG Robert YEHOUENOU favorable à un contrôle rigoureux à Cotonou

C’est une guerre déclarée aux conducteurs de taxi-motos communément appelés «zémidjans» indélicats de Cotonou. En effet, les autorités de la ville capitale économique du Bénin sont dans la dynamique d’assainissement du milieu des conducteurs de taxi-moto.

La mairie de Cotonou lance bientôt une vaste opération de contrôle des taxi-motos. Et c’est pour lutter contre les fausses immatriculations et garantir le paiement de la taxe d’exploitation. L’opération démarre le 1ᵉʳ avril 2025. Les conducteurs ont jusqu’au 31 mars pour se mettre en règle sous peine de sanctions. Quelle appréciation faire de cette action en téléchargement de la municipalité de Cotonou ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun a reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce mercredi 05 mars 2025, le secrétaire général de l’Union des conducteurs de taxi-motos de Cotonou (UCoTaC), Robert YEHOUENOU. Celui-ci explique que depuis quelques années, le contrôle des faux numéros est suspendu. Avec les syndicats seuls, la lutte ne peut pas prospérer.

« Vous voyez des zémidjans inventer des numéros fantaisistes, d’autres écrivent même leur numéro de téléphone au dos. Ceux qui écrivent leur numéro de téléphone, on peut les repérer. Il y a également des blouses sans numéro. Selon l’arrêté municipal de 1993 instituant la taxe municipale suite à une loi des finances, imposée aux zémidjans, il y a lieu que les syndicats doivent prêter main forte à la mairie pour recouvrer les taxes municipales… »

Robert YEHOUENOU révèle que des citoyens se mettent en gilet ou en toute chemise jaune pour commettre leur forfait. À l’en croire , après la période de grâce, la mairie de Cotonou peut lancer le contrôle des taxi-motos.

La mairie maintenant peut prendre n’importe qui qui n’est pas à jour parce que cette période de grâce, je crois que c’est largement suffisant. Si quelqu’un veut vraiment conduire zémidjan, il n’a qu’à aller se mettre en règle. 5100 FCFA pour une année, et puis après, pour les autres années, c’est 4800 FCFA… »

La finalité d’une telle opération, fait savoir le secrétaire général de l’Union des conducteurs de taxi-motos de Cotonou (UCoTaC), c’est d’extirper des rangs les brebis galeuses et les personnes mal intentionnées. Du côté du paiement de la taxe, « les gens ne veulent pas payer. « On a trop sensibilisé. »

La mairie, aujourd’hui, a le droit de contrôler qui que ce soit qui veut faire l’exercice de taxi-moto. Donc, quelqu’un qui veut chercher de l’argent, il faut qu’on soit sûr que c’est un homme honnête ou un conducteur de taxi-moto honnête. Moi, je suis en train de faire 28 ans à la tête du syndicat des taxis-motos. Donc, c’est un domaine que je maîtrise bien », a ajouté Robert YEHOUENOU.

Sidoine AHONONGA

Société