Rencontre tripartite: vers la construction d’un dialogue social au Sénégal

Après la gronde sociale qui est montée d’un cran ces dernières semaines, marquée par des mouvements d’humeur des syndicats de travailleurs de plusieurs secteurs, une rencontre tripartite a réuni le gouvernement du Sénégal, les syndicats et le patronat. Hier jeudi 27 février au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Rose, elle a débouché vers un nouveau pacte de stabilité sociale.

Toutefois elle se veut concrète avant la célébration de la fête du travail le 1er mai prochain comme exprimé par le gouvernement selon Ousmane Sonko qui prenait part à cette réunion, une première du genre.

« Nous souhaitons finaliser le nouveau pacte de stabilité sociale d’ici le 1er mai a déclaré le premier ministre. Il faut que l’on travaille sur le long terme », a ajouté Ousmane Sonko.

Le chef du gouvernement a aussi réaffirmé l’engagement de l’Etat du Sénégal à adopter une gestion transparente et responsable: « sous notre gouvernance, l’Etat ne vous cachera absolument rien. Tout sera mis sur la table » poursuit le premier ministre.

Pendant trois tours d’horloge, syndicalistes, patrons et ministres ont défilé à la tribune pour faire un diagnostic de la situation du Sénégal et exprimé leurs attentes de part et d’autre.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions a parlé de la nécessité d’aboutir à un dialogue constructif et permanent. Et que pour cela des discussions étaient inhérentes pour arriver à ce nouveau pacte de stabilité sociale.

« Sans stabilité sociale, il ne peut y avoir de production. Et sans cela, il ne pourra pas y avoir de développement » a t’il dit.

Son collègue de la fonction publique a pour sa part dévoilé une série de réformes dont une charte qualité de l’administration mis en œuvre pour améliorer la qualité des services publics et les conditions de travail des fonctionnaires. Lesquelles réformes sont le renforcement des mécanismes de prévention des conflits, l’audit des ressources humaines de l’Etat et l’accélération de la numérisation des procédures administratives, a cité M Boucal.

Au sortir, la satisfaction était partagée tant du côté des syndicats qui ont jugé cette réunion plus rassurante et plus ouverte par rapport aux déclarations précédentes. Quant au patronat, le discours de vérité des autorités sur la gestion et la transparence a placé beaucoup d’espoir.

Satisfaction des revendications ?

Les syndicalistes présents ont porté les doléances qui avaient conduit à des mouvements d’humeur ces deux dernières semaines . En effet, les 18 et 19 février dernier, le syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) et le syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) avaient décrété deux jours de cessation de travail pour rappeler des points de revendications indispensables qui gangrènent leurs secteurs. N’ayant pas obtenu gain de cause, les syndicalistes de ces deux secteurs ont poursuit cette semaine leurs mouvements d’humeur.

L’appel à ce dialogue social traduit par la tenue de cette rencontre tripartite semble être un premier pas vers la résolution de cette crise.

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