Devant les députés hier vendredi 21 février à l’Assemblée nationale pour l’exercice des questions d’actualité, le premier ministre Ousmane Sonko a abordé plusieurs points en lien avec la gouvernance économique du pays.
Le premier ministre a annoncé l’organisation prochaine d’un dialogue franc et sincère « de son gouvernement à la date du 27 février prochain avec les organisations syndicales. Ce, en lien avec le front social en ébullition soudaine par la multiplication de mots d’ordre de grève. Ces mouvements de revendications interviennent dans un moment où l’Etat du Sénégal fait face à une situation économique désastreuse après des malversations de l’ancien régime que le rapport de la Cour des comptes a mis à nu.
Pour Ousmane Sonko, la liberté d’association des travailleurs de s’organiser pour défendre leurs intérêts matériels et moraux est sans équivoque. Le gouvernement qu’il dirige est ouvert au dialogue pour des solutions pérennes face aux revendications des acteurs sociaux, a ’til expliqué.
Mais le premier ministre a tenu à preciser a leur endroit la fermeté de l’Etat face à certains mouvements d’humeur comme souligné «
Nous serons flexibles mais nous serons fermes et intransigeants sur certaines revendications qui ne sont pas raisonnables ».
Entre autres questions adressées au chef du gouvernement, le rapport de la Cour des comptes qui a fait l’objet de multiples interpellations. À ce sujet, le ministre de la Justice a rassuré sur l’ouverture d’une enquête basée sur les conclusions du rapport. Des poursuites seront enclenchées pour toutes « personnes responsables d’actes susceptibles de favoriser des entreprises criminelles » a t’il déclaré.
Sur le plan économique, le ministre des Finances et du Budget a annoncé une réforme en cours du Code général des impôts. Une réforme qui aura pour but d’intégrer de plus les secteurs à fort potentiel économique dans le système fiscal afin de soutenir le développement national.
Ousmane Sonko a aussi profité de l’occasion pour demander aux sénégalais à plus de résilience et de sacrifices face à une conjoncture économique difficile, mais portée par la capacité des ressources du pays « de prendre son destin en main »selon ses mots.
Autre annonce importante est le lancement imminent de la seconde phase de la réduction du coût de la vie, une initiative démarrée en juin dernier. Une réponse formulée après une interpellation du député Adama Diallo qui a interrogé le premier ministre sur la hausse des prix et la suppression des subventions en lien avec le rapport de la Cour des comptes.