Sénégal : l’affaire Alima »Suppo » est loin de connaître son épilogue

Au tribunal de Pikine-Guediawaye ce mercredi 05 février, « pour association de malfaiteurs, « mise en danger de vie d’autrui, exercice illégal de la profession de pharmacien et administration de substances nuisibles à la santé publique » , Alima Fall et ses co-accusés devront prendre leur mal en patience. L’affaire a été mis en délibéré pour le 07 février prochain.

L’histoire remonte au 27 janvier passé lorsqu’ Alima Fall 23 ans, vendeuse de produits cosmétiques et tiktokeuse est devenue soudainement célèbre. Sur TikTok, la jeune femme proposait à travers des vidéos des produits raffermissants comme des « boulettes pour fesses » sous forme de suppositoires, censées arrondir les courbes généreuses des femmes. Des professionnels de santé qui ont eu la puce à l’oreille ont effectué un tour dans sa boutique sise au marché Zinc de Pikine, dans la banlieue dakaroise. Sur place, des étiquettes qui manquaient sur des articles destinés au public ont valu à Alima son arrestation selon une pharmacienne A Diop à titre de témoin.

Une de ses co-accusés Maty Mbaye a reconnu vendre des produits bio mais a dit ignoré l’interdiction de la « commercialisation de produits pour augmenter les fesses. Quant à Haoussa Ndiaye, vendeuse de tissus, c’est une amie établie aux États-Unis qui lui a conseillé des pots de Collagène, idéal pour le rajeunissement..

À la barre, Alima a reconnu les faits arguant avoir suivi une formation en cosmétologie et balayé d’un revers de main les effets néfastes de ses produits: »

Je vends des pommades pour fesses. J’ai deux types de pommades dénommés Caviar et Infidèle. C’est moi qui fabrique le Caviar. Pour la pommade Infidèle par contre, je l’achète. Ils n’ont aucun effet néfaste. Moi-même je l’ai utilisé ».

Quant aux six autres personnes impliquées à savoir des employés d’Alima Fall et de son livreur , ils ont avancé la thèse selon laquelle, ils ignoraient que la vente de ce types de produits est prohibée.

Dans son réquisitoire, le procureur a demandé une peine de trois ans ferme assortie d’une amende de 500.000 mille francs contre la principale prévenue, Alima Fall dite Alima « Suppo », une peine de deux ans pour ses co-accusés en plus d’une amende de 200.000 mille pour Maty Mbaye et de 300.000 mille pour Haoussa Ndiaye. Une peine d’un an de prison ferme et une amende de 100 mille francs CFA contre les autres prévenus de cette affaire dite des « boulettes de fesses ». Le verdict est attendu pour ce vendredi 07 février.

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