Bénin : un colloque international ce mardi pour célébrer la fraternité humaine

Bénin : un colloque international ce mardi pour célébrer la fraternité humaine

Il est célébré ce 04 février, lajournée internationalede la fraternité humaine. C’est une journée qui promeut le dialogue interreligieux et interculturel. Tout a commencé le 04 février 2019 à Abou Dhabi.

À Abou Dabi, en 2019, s’est tenue une rencontre entre lepape Françoiset le grand imam d’Al-Azhar,Ahmed el-Tayeb. À l’issue de cette entrevue, le pape et l’imam ont signé un document commun pour immortaliser cette rencontre quelque peu historique. Le document signé était alors intitulé : « La fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune ». Dans cette déclaration, les deux signataires avaient appelé les peuples et les dirigeants internationaux às’engager sérieusement pour répandre la culture de la tolérance, de la coexistence et de la paix ; intervenir, dès que possible, pour arrêter l’effusion de sang innocent, et mettre fin aux guerres, aux conflits, à la dégradation environnementale et au déclin culturel et moral que le monde vit actuellement.

La date du04 févrierest décrétée «journée internationale de la fraternité humaine ». Elle a été célébrée pour la première fois le 04 février 2021. Mais que comprendre par « Fraternité humaine » ? En effet, au commencement avecle concept de fraternité révélée, l’idée que tous les hommes doivent être unis par des liens de fraternité. Elle constitue l’un des dogmes fondamentaux, les révélations vives et chrétiennes. En un mot : « croire en un Dieu unique, du même coup, croire en un Père commun de tous… »

Le concept de fraternité humaine, longtemps fondé sur la révélation divine, va alors subir au fil du temps des transformations. Ainsi,avec le concept de fraternité rationnalisée, la fraternité des hommes et l’unité du genre humain résultent de l’identité de tous ; une même raison, les mêmes facultés, etc. Il y a aussi le capital social-chrétien comme institution et comme projet. Aujourd’hui, l’Église parle de toute la réalité profane dans laquelle se vit concrètement la plus grande part de l’existence humaine. Les chrétiens en particulier doivent penser à de nouvelles formes de responsabilité partagée. Aussi, tous les acteurs de la société civile ou non ont la responsabilité de prendre des initiatives dans le sens de communiquer autour du concept, de son évolution et de mettre en évidence la nécessité de faire une convergence entre la foi et la raison.

Un colloque international à la clef !

Au Bénin, il est organisé ce mardi à la chaire Unesco de l’Université d’Abomey-Calavi la 5ᵉ édition du colloque sur la fraternité humaine. Mais, dans quel contexte ecclésial se déroule-t-il, cet événement ? Sur les antennes de la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun, l’universitaire, président de l’Association Capital social-chrétien et ancien ambassadeur itinérant et premier ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire résident du Bénin près le Saint-Siège, le Vatican, Théodore LOKO a fait savoir que la tenue d’un colloque « représente une opportunité significative pour aborder des thématiques de résilience, de solidarité, de tolérance et d’unité à l’échelle locale, nationale et mondiale… ».

« Par rapport aux objectifs du colloque, de concert avec des associations sœurs de l’Église telles que l’association des journalistes et communicateurs catholiques, l’objectif principal est d’étudier les façons dont les individus et les communautés peuvent cultiver l’espérance face aux crises économiques, sociales et environnementales dans le sens d’une réflexion sur le pèlerinage en tant que métaphore de la quête spirituelle et de la communion entre les peuples. »

Trois communications sont animées ce 04.02.25 depuis cette université avec des experts en la matière, dont le professeur Barthélémy BIAO, recteur de l’université africaine du Développement coopératif.

L’événement est placé sous le thème « Les implications spirituelles et sociales de l’année jubilaire 2025 ».

Sidoine AHONONGA

Société