« Le numérique ouvre des perspectives.», Daniel BROUYERE de la RTBF, Administrateur du CIRTEF

« Le numérique ouvre des perspectives.» , Daniel BROUYERE de la RTBF, Administrateur du CIRTEF.

Au cours de l’histoire, les révolutions technologiques ont modifié les dynamiques de l’emploi, en créant de nouvelles formes et de nouveaux modes de travail et en rendant d’autres obsolètes. Elles ont ainsi transformé les sociétés de façon globale. Sans aucun doute, les mutations en cours ont de profondes répercussions. La radio se convertit au numérique terrestre.

Longtemps qualifiée de serpent de mer, la radio numérique terrestre sort la tête de l’eau. La numérisation de la production permet à la radio, jusqu’à présent vouée à l’enchaînement ininterrompu d’un flux de programmes, d’aborder une économie de stocks. Il y a la multidiffusion, la déclinaison thématique des programmes, la consultation à toute heure, l’accès aux archives, etc. En effet, le succès de la radio numérique se joue de plus en plus sur sa capacité à éditer de nouveaux contenus, en adéquation avec les nouveaux usages du public sur les réseaux numériques. Mais comment s’y adapter ? À cet effet, la chaine privée béninoise Radio Sêdohoun a reçu dans le Grand Direct (11 H 45 GMT) de ce vendredi 31 janvier 2025, le responsable de la numérisation des archives de la Radio et télévision belges francophone (RTBF), conseiller de la direction générale de la RTBF et administrateur du Conseil international des radios-télévisions francophones (CIRTEF).

Dans une explication limpide, Daniel BROUYERE a fait savoir que les médias sont une partie extrêmement importante, constituante de l’espace francophone parce que « les médias, c’est le lien entre les autorités, les citoyens ; c’est le lien entre les pays… »   Pour lui, la pluralité des offres ne saurait constituer un handicap. « Aujourd’hui, il faut des offres différenciées, car le public s’est segmenté. L’arrivée d’internet a chamboulé tout le paysage des médias. Les médias traditionnels, globalement, perdent du terrain progressivement. Ils perdent petit à petit de l’audience, mais ce n’est pas une révolution. On est dans un paysage médiatique linéaire et non linéaire. « On est dans une offre multiple mais extrêmement mouvante. »

Le responsable de la numérisation des archives de la Radio et télévision belge francophone (RTBF), conseiller de la direction générale de la RTBF et administrateur du Conseil international des radios-télévisions francophones (CIRTEF) a aussi révélé que le numérique est un atout pour les médias. « Les médias ont le savoir-faire. Ce savoir-faire, ce n’est pas banal. Muter vers le numérique complet, ça prend du temps. Ça nécessite de l’argent et ça nécessite un investissement important en termes humains. Néanmoins, le numérique ouvre des perspectives. Il faut produire beaucoup. C’est la loi des réseaux sociaux. « Si on n’est pas tout le temps présent, on n’existe pas… »

Il est clair que les autorités compétentes doivent apporter leur contribution. Selon Daniel BROUYERE, elles ont un rôle essentiel, pas fondamental ; celui d’accompagner le virage du numérique.

À toutes fins utiles, il a fait remarquer que l’économie du numérique appelle à un travail sérieux. « Dans l’économie du numérique, on peut rentrer petits pas par petits pas… », retient-il.

Sidoine AHONONGA

Numérique