L’Amérique se Trumpera t-elle …pardon… se trompera-t-elle sur Donald qui promet de lui apporter richesse, sécurité, grandeur et paix, ou Trump a-t-il encore bluffé l’Amérique non avec son pâteux « America first », mais avec « Trump and family first ? »
L’Amérique ne sera-t-elle rien d’autre que l’amante séquestrée et la maîtresse torride du dieu dollar ? Les pères fondateurs avaient rêvé de bâtir une nation forte qui rassemblait.
Un peu d’histoire : Trump a 79 ans ! Homme d’affaires et milliardaire, animateur, producteur de télévision devenu homme d’État, 45ème et 47ème président des États-Unis. Il émigre du Parti républicain en 1999 vers le Parti de la réforme qu’il quitte en 2001 pour le Parti démocrate avant de retourner au Parti républicain en 2009 qu’il quitte de nouveau en 2011 pour se déclarer indépendant avant de décider encore de retourner en 2012 au Parti républicain. Une girouette dans tous les sens de recherche d’un vent porteur et favorable à ses desseins !
« Des membres de la famille Trump sont venus aux États-Unis au 19e siècle. La famille Trump immigrée en Amérique est originaire de la région du Palatinat du royaume de Bavière. Des membres éloignés de la famille Trump vivent toujours dans la région du sud-ouest de l’Allemagne. Le nom de famille TRUMP dérive d’un mot bavarois signifiant à la fois « tambour » (en moyen haut allemand trumpe) ou « trompette ». Il est devenu le deuxième Président de l’histoire des États-Unis à exercer deux mandats non consécutifs, après Grover Cleveland, qui a entamé un deuxième mandat en 1893. »
Comme Musk, Trump n’est ni un musicien, ni un danseur, ni un peintre, ni un penseur. Les deux phénomènes semblent être des extraterrestres, de voraces et terrifiants business men ! De froids et implacables chercheurs d’or que l’Amérique seule à le génie d’inventer ! Musk, Trump, comme tout Américain nourrit de la culture Yankee, aiment l’argent, le collectionnent, cherchent à en gagner le plus possible jusqu’au vertige. C’est d’abord cela leur respiration, leur mission, leur but, le rêve de leur vie et de leur pays. Tout y est orchestré par le dollar et le désir de puissance et de domination. Mais la grande Amérique, c’est aussi, malgré le phénomène Trump qui fait si peur, cette résistance tenace de liberté ! Partout où la liberté lève la tête et refuse de se courber, la dictature perd une jambe.
Comme si l’argent ne suffisait pas, la politique vient encore aider les riches pour mieux dominer et remplir davantage leur caverne d’Ali-Baba ! Lorsque l’on gouverne, on a toutes les manettes en main ! Du moins le croit-on ! La justice ? Quand on est riche en Amérique, elle vous évite le cachot à défaut d’une cellule climatisée! Elle vous autorise même à envahir le Capitole ! Cerise sur le gâteau avec champagne millésimé, le commanditaire du saccage du Capitole, presque blanchi, accède à la Maison Blanche et ses militants et sympathisants, fauteurs de trouble, sont graciés par lui ! L’Amérique mère de la démocratie ? Qui peut en effet rêver d’un meilleur et semblable laisser-faire ? Défense de rire !
L’Amérique n’est pas un pays. L’Amérique est le continent du dollar ! C’est bien le dollar qui y est roi et les pauvres, comme des drogués, lui courent derrière, jour et nuit, heure après heure. Comme les riches jamais repus, jamais rassasiés ! La culture américaine fait peur ! Elle est doublement armée. Elle semble manquer d’âme et de tendresse. Avec le pouvoir politique en plus de la richesse déjà acquise, on se fait des amis puissants. On les protège et ils vous protègent. L’Amérique, c’est la totale avec le retour à la Maison Blanche du guignol à la blondeur tintée et du terrifiant comédien et animateur mondial ! La presse, de la terre au ciel, seconde après seconde, guette son moindre geste, son moindre mot, ce qui rajoute à la vanité du prince et à sa folie de paraître et de choquer !
L’Amérique n’est pas faite pour les pauvres, mais elle a bâti sa légende sur des pauvres et des migrants miséreux devenus des milliardaires á force de travail et de génie entrepreneuriale, tout ce qui nous manquent pour faire gagner le Sénégal, il faut le dire ! L’Amérique est faite pour les riches. Et les pauvres y votent pour les riches, car ils croient que seuls les riches pourront les sortir de la pauvreté. Les pauvres ne savent pas que les riches ne pensent qu’aux riches. Qu’est-ce qu’un riche arrivé à ses fins avec des millions et des milliards de dollars, va faire avec un pauvre ? Ou trouvera-t-il le temps de s’occuper du pauvre ? Les frontières sont si éloignées !l’Amérique compterait plus de 30% d’analphabètes, ne sachant ni lire ni écrire. Un trésor inespéré et une manne infinie de votants analphabètes et ignorants, toujours « Trumpés » et bluffés ! Les minorités sont les plus naïves, les plus manipulées par la redoutable machine américaine des riches : la télévision ! Elle vend du vent odorant et des rêves parfumés et les pauvres y sont addicts, y croient et s’y agrippent comme des naufragés. Ainsi, ces pauvres restent-ils les premières victimes des candidats à la Maison Blanche qui a cessé d’être « Blanche ! »
Les latino-américains sont bluffés ! Les Noirs Américains se font toujours niqués par des promesses électorales de façade, véritable piège à pauvres qui attrape toujours et immanquablement du gibier facile ! On apprend -ahurissant- que depuis leur naissance en terre yankee, dans certains États américains, on fait croire aux tout jeunes Américains que l’esclavage n’a jamais existé. L’histoire qu’on leur raconte dès l’école primaire est celle-ci : ce qui existait, n’était pas et ne s’appelait pas de l’esclavage, mais plutôt une coexistence entre des Blancs qui donnaient à manger et à travailler paisiblement aux Noirs. Dans certains États, le terme « esclavage » aurait même été effacé de tous les livres d’histoire. La raison ? Il faut, très tôt, modeler et apaiser les esprits, freiner toute tentative de vengeance des Noirs envers les Blancs ! Et c’est par l’école, très jeune, qu’il faut passer pour éteindre la rage des Noirs et climatiser l’avenir des Blancs !
On apprend qu’en Amérique, vrai ou faux, que le cycle scolaire n’a pas de redoublement. On passe de classe en classe, moyenne ou sans moyenne. On arrive en fin de cycle plus ignorant qu’à la rentrée. Alors, avec un tel bas niveau, le collège comme l’Université deviennent inaccessibles. Reste la rue, les métiers de rue, les bistrots, les cuisines, la plonge, la drogue, les gangs, le braquage, le proxénétisme, la prostitution, le crime. À moins d’un miracle et Dieu n’est pas pressé ! Rare, très rare, sont les pauvres qui accèderont un jour à la Maison Blanche, au Congrès, à Wall Street, à la Silicone-Valley. Barack Obama comme son épouse Michelle Obama sortie de l’Université de Princeton, ne feront pas beaucoup d’émules ! L’école publique américaine plus ouverte aux minorités pauvres, ne donne que miraculeusement cette chance aux Noirs et même aux Blancs pauvres !
En Amérique, pour très longtemps encore, les riches succèderont aux riches et les pauvres succèderont aux pauvres, en continuant de voter pour les riches qui leur promettront monts et merveilles qu’ils ne verront pas sur terre, un seul jour de leur pénible vie. C’est plutôt dans leur tombe, si Dieu, dans Sa Miséricorde, leur ouvre les portes de Son Paradis, qu’ils goûteront à un Paradis ! Quant aux riches, ils ont bâti sur terre leur propre paradis, préférant vivre et jouir de celui-là, en attendant « l’hypothétique » que Le Seigneur promet à ses sujets, s’ils ont bien servi Son Livre.
En Amérique, avant Dieu, on prie pour le Dieu-dollar ! Avec des dollars pleins les poches, il sera plus aisé de s’occuper ensuite du Seigneur et mieux Le servir en allant aider les pauvres pour acquérir Sa Miséricorde ! En Amérique, Dieu n’est pas à la Maison Blanche ! On n’a pas besoin de Lui là-bas. Tout y est servi gratuitement : le pain, le travail, les vacances comme la sécurité ! Dieu tarde à aller habiter les ghettos et les banlieues maudites où l’on prie tant et où on L’invoque tant! C’est connu : les miséreux prient et invoquent le Seigneur plus que les riches. Ces derniers ne L’invoquent pas dans leur solitude dorée, soyeuse et meublée, mais L’invoquent devant les pauvres pour mieux les tromper ! Trump nous dit que Dieu l’avait sauvé de la mort pour qu’il relève et grandisse l’Amérique ! La vérité serait que Le Seigneur n’était pas averti de cet attentat, sinon, IL aurait donné son feu vert, disent les mauvaises et méchantes langues !
Alors, « Trump before America ? » Puisse Dieu sauver les pauvres d’Amérique avant la Bourse, les banques, le Trésor fédéral ! Que les Indiens pardonnent à ceux à qui ils ont fait une place et donné asile et qui ont fini par mettre leurs hôtes dans des réserves pour prendre toute la place en expulsant, par ailleurs, aujourd’hui, les nouveaux arrivants, comme eux, hier venus trouver refuge et fortune comme immigrés en terre d’Amérique ! Si la loi que veut imposer l’éléphant Trump pour bannir désormais le droit du sol était rétrospective, l’actuel Président des États-Unis serait, par avion militaire, reconduit en Allemagne, sa terre d’origine ! Il faut savoir raison garder!
Il est rapporté qu’aucun dirigeant africain n’a été invité à l’investiture de Trump, vrai ou faux ! Comme un maire Blanc de Chicago le rappelait un jour à Trump, « la ville de Chicago a été fondée entre 1784 et 1800 par un Haïtien né en 1745 en Haïti : Jean-Batiste Pointe Du Sable, fils d’une esclave congolaise née en Afrique. Y ajouter ceci : « Le 02 février 1984, le Président Ronald Reagan, conservateur Blanc, presque analphabète, ancien acteur de cinéma, certainement pas militant de l’Afrocentricité, recevant une délégation des responsables Africains-Américains lors de la célébration du 58ème anniversaire du Black History Month, rappelait que le 1er Américain à mourir dans la guerre pour l’indépendance s’appelait Crispus Attacks, tombé à Boston en 1770. C’est Reagan qui a signé le Black Reward Reward Patriot Act, autorisant l’érection dans Washington Dc du monument à la mémoire de ces 5000 Noirs combattants de la guerre d’indépendance des USA. » Trump a eu tort d’oublier l’Afrique. L’Afrique ne s’oublie pas. Elle se rappelle toujours de ceux qu’elle a servis en donnant son sang, sa bravoure, sa fraternité. Mais l’Amérique nous a habitués à « cette duplicité perverse » dont Trump est devenu le monstre-champion ! Marx -non démodé- dit ceci : « Les peuples ne font pas l’histoire dans des conditions arbitrairement décidées par eux, mais dans des conditions héritées du passé. »
Que Dieu sauve l’Amérique et qu’IL assiste Trump pour la paix dans le monde. Puisse la Palestine chérie être enfin indépendante, vivre et prospérer librement aux côtés d’Israël, ce grand et douloureux peuple martyr, persécutė, persécuteur. Puisse la valeureuse Ukraine vivre librement aux côtés de la Russie, dont la grandeur de la culture ont ébloui le monde depuis les Tsars et aiguisé notre exigence de créativité et notre appétit de savoirs.
La paix seule, la fraternité seule, l’amour seul, la liberté seule, la justice seule, l’équité seule, la vérité seule, le partage seul, nous feront aimer le chant des Palais plus que celui des tombeaux que les Palais ont creusés. Il est enfin temps que nous rencontrions chez les gouvernants du monde, les grands comme les soi-disant petits, ce que nous ne connaissions pas encore et non ce dont on nous habitue et que nous rejetons toujours, parce que égoïste, maladroit, voyou, honteux, inéquitable, partial, vaniteux, dominateur.
» Les fêtes sont plus efficaces que les épreuves, pour rassembler une famille. » Que les hommes d’État donnent ā la famille humaine plus de fêtes que d’épreuves ! »
Pour rester dans l’histoire des peuples, il s’agira de ne pas être seulement un exemple mais une mémoire ! Aux hommes de pouvoir de prendre soin non de ce que tout le monde dit, mais de ce que tout le monde tait. L’homme d’État vient au pouvoir juste pour repartir ! Les peuples sont infidèles. Lorsqu’ils votent pour vous, vous pensez qu’ils s’adressent à vous, alors qu’en réalité ils s’adressent à l’espérance que vous portez !
C’est le dernier mandat de Donald Trump et quatre ans, c’est déjà demain ! Puisse l’Amérique ne pas être déçue de ce « qu’elle aurait voulu être, plus que ce qu’elle a été. »
Amadou Lamine Sall
Poète
Lauréat des Grands Prix de l’Académie française.