Après les travaux de la commission ad hoc qui a livré ses conclusions ce vendredi 24 janvier, l’immunité parlementaire du député Mouhamadou Ngom dit Farba a été levée.
En séance plénière, l’adoption s’est faite avec 130 voix pour sur les 165 députés contre 3 abstentions.
Le député est dorénavant à la disposition des autorités judiciaires pour la poursuite de l’enquête ouverte sur les conclusions du rapport de la Centif.
La Cellule nationale de traitement des informations financières qui occupe une place centrale dans le dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme a soumis au Pool judiciaire et financier un rapport qui vise le député Ngom.
Lequel rapport a établi des flux financiers injustifiés sur ses comptes personnels et ses sociétés partenaires pour un montant provisoire de 125 milliards de francs CFA.
Si Farba crie son innocence, ses collègues et membres de la coalition Takku Wallu comptent internationaliser la bataille. Dans une déclaration de presse rendue publique mercredi 22 janvier, ils n’excluent pas de saisir sans délai, l’Union Interparlementaire(UIP), l’organisation mondiale des parlements nationaux à travers son Comité des Droits de l’homme. Mais aussi les parlements de la Cedeao et de la Francophonie.
Les membres de ladite coalition dénonce les « graves violations des droits du député en l’absence manifeste d’une procédure contradictoire, juste et équitable conforme aux principes de loyauté et d’équité devant gouverner toute procédure de levée d’immunité d’un député ».
La député Aissata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire de la coalition Takku Wallu et représentante de l’accusé a déploré la rapidité du procesus de la levée de l’immunité.
Selon elle, celui-ci a manqué d’équilibre et de transparence mettant en cause l’impartialité de l’Assemblée.
« Nous devons être une assemblée juste, souveraine, une assemblée de rupture », a t’elle martelé avant d’inviter ses collègues à mesurer la portée de leur décision.