Où est passé le montant versé par une société minière chinoise à l’État guinéen pour figurer sur la liste des sociétés qui exploiteront le mont Simandou ? C’est la question à laquelle le gouvernement est appelé à répondre. Selon le CNT (Conseil national de la transition), les 800 milliards de francs guinéens, soit environ 91 millions de dollars américains, n’ont pas encore été transférés au trésor public.
Voilà une sorte de bataille qui semble être en cours entre l’organe législatif et celui exécutif de la transition. Le premier exige du second des explications sur les raisons pour lesquelles la somme versée par le géant chinois Boawu peine à arriver à destination.
Dans le cadre du projet d’exploitation du mont Simandou, chaque entreprise intéressée verse une somme à l’État. C’est la condition pour être recruté. Une stratégie pour les autorités d’avoir de quoi faire face financièrement à certains besoins de grande envergure du pays.
En place depuis janvier 2022, c’est la première fois que le CNT se montre exigeant vis-à-vis du gouvernement. Une position qu’il justifie par l’utilité que pourraient avoir les 800 milliards de francs guinéens, versés par l’entreprise chinoise, en termes de développement.
Reste désormais à savoir combien de temps le CNT devra attendre pour obtenir les explications demandées.