Le retour de l’opposant mozambicain ce jeudi 09.01.25 a de nouveau créé des heurts entre ses partisans et les forces de l’ordre.
La foule en liesse venue saluer le retour du principal opposant a reçu des tirs de gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc par les forces de l’ordre, occasionnant plusieurs blessés par balles.
À Maputo, la capitale, les partisans de Mondlane qui sont partagés entre espoir et gaieté ne sont pas à bout de la répression de la contestation post-électorale qui a débuté il y a deux mois. Le candidat indépendant qui a fui le pays au lendemain de la contestation post-électorale qui a suivi l’élection présidentielle du 9 octobre est finalement rentré ce jeudi.
Donnant un point de presse à sa sortie de l’aéroport, Venancio s’est dit disposer à dialoguer. Pour lui, le dialogue politique est une à condition sine qua non à la discussion. Et comme par hasard, le président Nyusi a convoqué aujourd’hui l’ensemble des partis politiques pour discuter de la crise actuelle.
Si le retour du candidat indépendant intervient à moins d’une semaine de l’investiture du président élu Filipe, Mondlane, qui est parti après l’assassinat de deux de ses proches, est accusé d’être l’auteur des nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels qui ont sévi ces derniers mois.
Présentant trois motifs dus à son retour parmi lesquels les deux cités plus haut, il entend rester au Mozambique et continuer la lutte, a-t-il déclaré à son arrivée. Par ailleurs, Venancio revendique les résultats sortis des urnes qui ont plébiscité Filipe Nyusi, le candidat du Frelimo.
À sa descente d’avion, d’un ton irritant, il a, devant toutes les caméras, Bible à la main, prêté serment indiquant qu’il était le président élu et que la lutte allait continuer en ce sens jusqu’à ce que cette vérité soit reconnue. Rappelons que la répression post-électorale a fait plus de 240 morts selon la société civile mozambicaine.
Et jamais, auparavant une élection n’avait fait l’objet de pareille contestation depuis la guerre civile au Mozambique en 1992.