Après la vive polémique qui a suivi la nomination controversée d’une sociologue au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) il y a quatre jours, le président du Pastef a réagi ce dimanche 05.01.25.
Ousmane Sonko est sorti tard dans la soirée sur les réseaux sociaux pour freiner les ardeurs des militants du parti tout en les appelant à respecter l’institution qu’est le président de la République.
Tout est parti de la nomination d’Aoua Bocar Ly comme membre du CNRA. Une personnalité qualifiée dans le domaine des lettres, mais qui fut une ancienne combattante du « projet », selon les militants et sympathisants du parti au pouvoir.
C’est pourquoi sa nomination a déclenché des critiques acerbes des membres du Pastef ce week-end à l’endroit du président de la République Bassirou Diomaye Faye.
Et malgré les appels au calme de certains responsables du parti , les militants ont continué à fustiger sa nomination et le maintien de certaines figures de l’ancien régime à des postes stratégiques en lieu et place d’autres membres plus « méritants ».
Dans son intervention, Ousmane Sonko, président du parti PASTEF, a exhorté ces derniers à éviter les menaces et polémiques inutiles après chaque nomination qui ne correspondrait pas à leurs attentes.
En défendant le chef de l’État, il a rappelé les nombreux sacrifices que Bassirou Diomaye Faye avait consentis pendant les années de lutte dans l’opposition entre 2021 et 2024.
« C’est à cause de ma personne que le Le président de la République actuel a été emprisonné par le précédent régime. Les gens ne doivent pas avoir la mémoire courte. Ce fameux post sur Facebook lui a valu douze mois de détention provisoire, et c’était pour me défendre »a t’il précisé.
En revanche, le député Guy Marius Sagna a exprimé son opposition à la nomination d’Aoua Bocar Ly en dénonçant ses propos récents jugés « divisifs et dangereux » pour l’unité nationale.
Le parlementaire a dans un communiqué trouvé impensable de confier le projet à ceux qui avaient comme plan que le Sénégal se trouve en ce moment au second tour de l’élection présidentielle.
Il invite à la correction de cette erreur soit par la démission de la concernée , soit qu’elle soit enlevée des membres du CNRA.
Rappelons que la controverse autour des nominations depuis l’arrivée de ces nouveaux dirigeants n’est pas une première. En novembre dernier, la nomination d’un autre membre de l’APR, le parti de l’ancien président Macky Sall, Samba Ndiaye, avait suscité pareille polémique chez les Pastefiens.