La Cour suprême du Ghana a rendu son verdict cette semaine : l’homosexualité est désormais officiellement interdite dans le pays. L’instance judiciaire a validé une loi qui prévoit de lourdes peines de prison ferme pour les personnes reconnues coupables de cette pratique.
Connu pour son conservatisme social, le Ghana s’ajoute ainsi à la liste des États africains qui ont déjà adopté des mesures similaires.
Toute personne reconnue comme homosexuelle risque dorénavant jusqu’à trois ans de prison ferme. Les promoteurs ou défenseurs de cette cause encourent des peines encore plus lourdes, pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Face à cette criminalisation, les organisations de défense des droits de l’Homme ont vivement réagi, dénonçant une « atteinte grave aux libertés fondamentales ». Bien que la décision de la Cour suprême soit irrévocable, en raison de son statut de plus haute instance judiciaire, ces organisations promettent de poursuivre leurs actions de plaidoyer et de sensibilisation.
Toutefois, la loi interdisant l’homosexualité n’est pas encore en vigueur. Pour qu’elle le devienne, elle devra être ratifiée par le président de la République. Cette étape, bien qu’attendue, laisse encore un délai pour les concernés.