La nouvelle Constitution gabonaise a été promulguée ce jeudi 19 décembre, marquant un tournant important dans l’histoire politique du pays.
Ce texte fondamental, adopté par référendum en novembre dernier, est officiellement entré en vigueur lors d’une cérémonie tenue à la place de la Libération, à Libreville.
La Constitution ne prendra pleinement effet qu’après les élections prévues en 2025, bien que leur date exacte reste inconnue. Ce texte reflète les aspirations du peuple gabonais, comme l’a souligné le général Brice Oligui Nguema, actuel dirigeant de la transition.
Adoptée dans un contexte de profondes mutations politiques, cette charte fondamentale marque une rupture avec des décennies de régime autoritaire sous le clan Bongo. Elle symbolise le début d’une nouvelle ère, marquée par la promesse d’un renouveau démocratique et républicain.
Dans son discours, le général Oligui Nguema a salué la mise en place de la 5ᵉ République, qu’il a qualifiée de rupture avec l’ancien ordre. “Ce texte incarne la mémoire du passé mais aussi les aspirations des Gabonais pour un avenir républicain et démocratique”, a-t-il déclaré.
Il a également mis en avant le rôle déterminant de la maturité des acteurs politiques, de l’unité nationale et de la tolérance dans le processus de rédaction et d’adoption de la nouvelle Constitution. Selon lui, cette nouvelle gouvernance doit être portée par “de nouveaux visages et de nouvelles méthodes”.
Le général a réaffirmé son engagement à instaurer une transparence et une efficacité exemplaires, afin de reconstruire la confiance des Gabonais envers leurs institutions.
Le 29 novembre dernier, la Cour constitutionnelle avait validé la nouvelle Constitution, qui avait recueilli un oui massif de 91,64 % lors du référendum. Cette validation constitue une étape décisive dans le retour du pays à l’ordre constitutionnel, après le renversement de l’ancien président Ali Bongo le 30 août 2023.
Dans la foulée de la promulgation, le gouvernement s’est engagé dans des consultations pour la révision du code électoral. Ces réformes visent à garantir la transparence et l’équité des élections présidentielle, législatives et locales prévues en 2025. Les autorités espèrent ainsi restaurer la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques du Gabon.