Niger: human rights watch, la FIDH et Amnesty Internationale plaident pour la liberation de Moussa Tiangari

Niger: human rights watch, la FIDH et Amnesty Internationale plaident pour la liberation de Moussa Tiangari

L’arrestation de Moussa Tiangari continue de suscité une vague d’indignation. Des organisations internationales, régionales et nigériennes de défense des droits humains, dont Transparency International Niger, ont demandé sa libération.

Amnesty International, la FIDH, Human Rights Watch et l’OMCT ont fait état de manière détaillée des restrictions sévères des droits fondamentaux des défenseurs des droits humains, des journalistes, des membres des partis d’opposition et des dissidents imposées par les autorités nigériennes depuis le coup d’État.

Selon Drissa Traoré, Secrétaire général de la FIDH, « Moussa Tchangari n’a rien à faire en prison, pas plus que plusieurs autres Nigériens injustement arrêtés par le gouvernement du général Tiani, y compris l’ancien président Mohamed Bazoum et son épouse ».

Dans un communiqué conjoint, ces trois organisations à savoir l’Amnesty International, Human Rights Watch et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains (un programme conjoint de l’Organisation mondiale contre la torture, OMCT, et de la Fédération internationale pour les droits humains, FIDH) ont déclaré que Les autorités militaires du Niger devraient « immédiatement libérer un éminent militant de la société civile et détracteur du gouvernement, détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux, et abandonner toutes les charges retenues contre lui ».

Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur le Sahel à Human Rights Watch
« Moussa Tiangari est la dernière victime en date de la campagne menée par le gouvernement nigérien pour écraser toute critique de ses politiques et pratiques ».

« Les autorités nigériennes devraient immédiatement cesser d’utiliser les accusations de terrorisme pour faire taire les dissidents », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Moussa Tingari est connu depuis les années 1990 comme un militant œuvrant pour la promotion des droits humains et de l’État de droit au Niger. Il a été placé en détention une première fois en mai 2015 pendant quatre jours, à la suite d’une interview lors de laquelle il a exprimé des préoccupations concernant l’arrestation arbitraire de six personnes soupçonnées de collusion avec le groupe islamiste armé Boko Haram, puis une deuxième fois en 2018 pour avoir participé à une manifestation pacifique.

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