Du 04 au 08 décembre, la Guinée aritera la première édition du festival international de Djembé, sous le thème «Préservation et Innovation ». L’annonce a été faite ce vendredi 22 novembre lors d’une conférence presse à Conakry.
Cette activité culturelle vise à promouvoir l’excellence des percussions guinéennes, à encourager les jeunes talents prometteurs, à favoriser la création et la diffusion de spectacles de percussion.
Lors de sa conférence de presse, Moussa Moïse Sylla, ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, a invité les invités à s’apprêter au chant de l’hymne national.
« Une nation sans culture, c’est une nation qui n’existe pas », à dit le ministre. Celui-ci a également fait remarquer que le choix du thème devrait refléter les aspirations communes de la culture guinéenne et des communautés environnantes.
Moussa Moise a souligné qu’il fallait choisir un instrument non seulement connu et qui crée des liens du passé. C’est pourquoi dit-il : « Le djembé est symbolique. Et l’objectif c’est avec le Djembé est qu’on puisse tirer vers le haut l’ensemble du répertoire de percussio et différents instruments de percussion à travers le festival international Djembé», a indiqué le ministre.
«Ces mots traduisent l’urgence de protéger un patrimoine riche mais menacé, où certains instruments disparaissent, faute de transmission des savoirs ancestraux. Le festival se veut un outil puissant pour repositionner la Guinée comme une référence mondiale dans l’univers des percussions(..).Avec le Festival International du Djembé, nous investissons dans notre culture, notre économie et notre avenir. Ce festival sera bien plus qu’un simple événement culturel : il constitue une vitrine de la Guinée sur la scène internationale, promouvant notre identité, notre diversité et notre créativité. Il s’inscrit dans le cadre du Branding National de Guinée, qui place la culture au cœur de notre visibilité et de notre diplomatie » a déclaré Moussa Moïse Sylla.
De son côté, Marc Ambroziani, directeur de l’association Nuits Métis et co-organisateur de l’événement à explique que l’objectif est d’associer les percussions traditionnelles et les musiques actuelles, tout en intégrant des artistes du monde entier, pour ce rendez-vous culturel.
«Nous avons un groupe de France, du Burkina Faso, qui mélange le balafon et la musique électronique. Aujourd’hui, la musique actuelle est un mélange, c’est un mélange entre les pays, mais c’est aussi un mélange entre la tradition et la modernité. Et l’idée de cette Biennale, c’est d’être à la fois dans la tradition et dans le futur, dans la modernité, et de pouvoir impulser des choses. Donc autour de tous ces concerts, on a aussi organisé des rencontres professionnelles. », a-t-il fait savoir
Le directeur du festival international du djembé a, quant à lui, mis l’accent sur l’histoire glorieuse des percussions guinéennes. Il a rappelé que par le passé la Guinée a été le berceau des talents avec des ensembles nationaux comme les Ballets africains et l’ensemble Kotéba.
Ces groupes ont porté haut les couleurs de la Guinée sur les scènes internationales, consolidant son rôle de leader dans le domaine des percussions africaines.
Le festival international du Djembé ambitionne d’explorer d’autres dimensions de la culture guinéenne, notamment des expositions, des excursions sur les îles de loos.
Fodé Touré