Selon l’ONU, 24 millions d’adultes vivent avec cette maladie chronique qui apparaît chez la personne lorsque le taux d’insuline est en quantité insuffisante ou inefficace.
Avec une fréquence qui a doublé ces dernières années et qui affecte les pays en développement, le plaidoyer de la journée mondiale ce 14 novembre pour Médecins sans frontières est l’accès à l’insuline qui constitue la problématique en Afrique et dans d’autres pays.
Pour cette date, la sensibilisation reste majeure face à cette maladie et l’heure est toujours à la recherche effrénée de l’insuline.
En effet, cette hormone sécrétée par l’organisme quand on parle de diabète n’en produit pas suffisamment ou ne l’utilise pas correctement pour réguler la concentration du sucre dans le sang. Le sucre s’accumule dans le sang et la glycémie augmente de manière excessive. On parle alors d’une hyperglycémie, ce qui définit le diabète.
La maladie est porteuse de cause de cécité, d’insuffisance rénale ou encore de troubles vasculaires et cardiaques. Toutefois, il peut être traité.
Encore que le chiffre de 24 millions estimé dépasse largement les données exactes par manque de dépistage . Ainsi MSF a lancé un appel aux géants pharmaceutiques afin de pallier au déficit de l’insuline. L’ONG ajoute que les trois principales laboratoires à savoir Ely Lili, Novodordisk et Sanofi qui détiennent le monopole du contrôle de la quasi-totalité du marché gonflent les prix. Ce qui rend l’accès aux patients difficile.
Le thème choisi ce 14 novembre « Diabète et Bien-être » prouve l’importance de l’accès approprié de soins aux patients diabétiques mais aussi la possibilité pour eux de mener une vie normale.
Au Sénégal, le diabète toucherait de plus en plus de jeunes alors que la progression de la maladie devient alarmante dans les pays en développement selon l’association sénégalaise de soutien aux diabétiques (ASSAD). Existant sous le type I et II, le dernier qui frappait plus les adultes touche dorénavant la couche juvénile. La progression en flèche du surpoids chez eux au Sénégal et dans d’autres pays africains en fait un problème majeur de santé publique d’ailleurs . S’y ajoute la conjoncture économique avec le coût élevé de la vie qui restreint aux patients l’accès aux médicaments et à un régime alimentaire strict. D’où cette dynamique associative avec notamment une collaboration entre l’Etat et le secteur privé.
Le projet m-diabète a été créé en 2016 en ce sens. Composante du plan national de lutte contre le diabète du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale au Sénégal, il vise à prévenir le diabète et ses complications par l’utilisation de téléphonie mobile. Son objectif : aider les diabétiques connus ou dépistés à mieux gérer leur maladie pour amoindrir l’évolution, prévenir les complications et préserver leur qualité de vie. Un outil efficace de réduction des inégalités d’accès aux soins pour des raisons financières mais aussi géographiques et sociales.
Pour sa part, l’organisation mondiale de la santé (OMS) avait alerté sur la progression du nombre de diabétiques dans les pays en développement de 170% en 2025.