Le Somaliland, cet état en quête de reconnaissance élit son président

Les Somalilandais choisissent ce mercredi 13 novembre leur président. Il s’agit de cet état non reconnu par la communauté internationale depuis sa sécession avec la Somalie en 1991.

L’élection présidentielle se passe dans un contexte de tensions après deux années de report. Le scrutin qui devait se tenir en 2022 a été reporté en raison d’un retard attribué par les autorités à des contraintes techniques et financières.

Cinq millions de personnes sont appelés aux urnes pour choisir entre trois partis politiques. Le chef de l’Etat sortant candidat à sa propre succession fait face à deux adversaires: Faysal Ali Warabe du Parti de la justice sociale et l’opposant Abdirahman Mohamed Abdullahi qui accuse le président sortant d’avoir attisé les divisions claniques. Ce dernier prône d’ailleurs à voter pour le changement.

Un point en faveur de l’opposition car le bilan du président Muse Bihi est plutôt controversé. Le report de l’élection a conduit a des manifestations réprimées dans le pays en proie à un conflit sécessionniste depuis 2023. L’armée s’est d’ailleurs retirée de la province de Sool, dans le Sud-est au profit d’une rébellion armée qui réclame son rattachement à la Somalie. Le regain de tensions et de violences qui a marquée la campagne en dit long.

Ce matin de l’élection, à Hargeisa, l’affluence marquée par des files d’attente formées dès l’aube, témoignent de l’importance du scrutin pour ces habitants de cette république autoproclamée.

Certainement, une façon pour ces Somalilandais de prouver leur capacité à la face du monde de tenir une election apaisée malgré la dérive autoritaire de Muse Bihi Abdi accusé de presidentialiser le régime .

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