Mokgweetsi Masisi a reconnu la défaite du parti démocratique du Botswana ce vendredi (01.11.24) lors d’une conférence de presse.
Il a également félicité l’opposition pour sa victoire lors des législatives .
Selon un décompte fait par l’AFP, les résultats sortis des différents bureaux de dépouillement mettent en avant trois pays d’opposition. Ils obtiennent 31 des 61 sièges du parlement national alors que le parti démocratique botswanais n’a remporté qu’un seul siège.
Et d’après le système électoral du pays, le premier parti à remporter 31 des 61 sièges est déclaré vainqueur, son candidat installé à la présidence.
Le Parti au pouvoir dirige ce pays australe d’Afrique de 2,6 millions d’habitants depuis son indépendance de la grande Bretagne en 1966.
Des observateurs avaient même analysé une élection serrée malgré une opposition divisée. Ce qui aurait pu donner l’avantage au président Masisi.
Concernant les résultats, ils devraient être confirmés par la commission électorale indépendante plus tard dans la journée.
En fonction depuis 2018, Masisi a assuré que l’ensemble des procédures administratives allaient démarrer pour faciliter la transition
» Nous sommes heureux de nous retirer pour devenir une opposition loyale qui demande des comptes au gouvernement » a t’il ajouté .
Ca jubile aussi du côté de l’opposition après la publication des premiers résultats dans un pays où l’écart entre riches et pauvres est l’un des plus importants selon la banque mondiale.
Cependant, l’opposition a du pain sur la planche dans un contexte où le gouvernement sortant est accusé d’ accusations de corruption, de népotisme et de mauvaise gestion tandis que la hausse du taux de chômage est préoccupante (27% .
Aussi, la dépendance du pays aux diamants pose problème. Cette principale source de revenus s’érode avec l’érosion des ventes et la concurrence des diamants de synthèse ; ce qui devient l’une des principales préoccupations.
Baissée au fil des décennies, la popularité du BDP est passée pour une première fois au dessous des 50% lors des élections de 2014. C’était lorsque le fils du premier président Ian Khawma était au pouvoir. Seulement cette fois-ci, le parti au pouvoir était loin d’imaginer subir ce revers.