Fin du sommet de l’OIF sur fond d’adhésion et de frustration

Le XIXe sommet de la Francophonie qui s’est achevé samedi (05.10.24) a enregistré l’adhésion de deux nouveaux pays. La crise dans l’Est de la RDC a aussi marqué la rencontre, créant un couac diplomatique entre la France et la RDC.

Parmi les nouveaux venus, il y a l’Angola qui devient observateur et le Ghana qui change de statut pour revêtir le manteau du membre à part entière. Il y a aussi le Chili, l’État allemand de la Sarre, la Nouvelle-Écosse et la Polynésie française. Ce qui rallonge la liste à 93, le nombre des États et gouvernements siégeant au sein de l’OIF.

Des adhésions, selon la Secrétaire générale de l’OIF Louise Mushikiwabo, prouvent que l’organisation qu’elle dirige a su gagner son attractivité et son influence.
Autre fait marquant de ce sommet est l’évocation des situations de crise sur le continent africain, suscitant un incident diplomatique entre Paris et Kinshasa en raison de la crise dans l’est de la RDC.

Le Président congolais n’a pas, en effet, apprécié qu’Emmanuel Macron dans son discours à Villers-Cotterêts n’ait pas mentionné le conflit qui ravage l’est de son pays. Le chef de l’État congolais a alors boudé volontairement le déjeuner offert par la secrétaire générale de l’OIF Louise Mushikiwabo.

Pour sa part, le Président Macron a précisé que : « Je l’ai dit, je n’ai été que parcellaire dans les citations. » Il y a beaucoup de crises, de tensions, de guerres que je n’ai pas citées.

« Il n’y pas de double standard dans la diplomatie de la France. », a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron, qui a par ailleurs clairement expliqué avoir eu une discussion en tête à tête avec les présidents congolais et rwandais. Ce dernier est accusé de soutenir le groupe rebelle du M23 qui combat l’armée congolaise dans l’est de la RDC.

Le sommet de l’OIF a été présenté comme une opportunité de poursuivre les discussions déjà entamées dans le processus de Luanda visant à mettre fin au conflit armé qui a provoqué des milliers de morts et de déplacés.

L’Élysée a émis le vœu de réunir les deux présidents dans le meilleur délai sous la médiation angolaise. Une idée qui ne plairait pas aux autorités rwandaises, selon des propos du ministre rwandais des Affaires étrangères rapportés par RFI.

Du côté de Kinshasa, aucune réaction officielle n’a encore été notée.

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