C’est une rumeur de plusieurs mois qui a été confirmée. La Guinée est parmi les pays africains qui hébergent désormais des militaires français. Le chef d’État major des armées françaises l’a reconnu lors d’une audition à la Commission de la défense de l’Assemblée nationale française.
Le contenu de ce face-à-face entre Thierry Burkhard et un groupe d’élus a été révélé par Aurélien Saintoul, député de la France Insoumise. Selon lui, le chef d’État major a définitivement levé le doute sur la question de savoir s’il y a des soldats français en territoire guinéen.
Il a ajouté que ces militaires se trouvent à Soronkoni, un camp militaire situé dans l’est de la Guinée. En ce qui concerne leur provenance, le député a évoqué le Mali, précisant qu’ils font partie du contingent français contraint par le régime du colonel Assimi Goïta à plier bagages, suite à l’arrêt de tous les accords de coopération entre Paris et Bamako. Mais l’on n’ignore si leur présence en Haute Guinée vise à y installer une base militaire française pour surveiller les mouvements djihadistes dans le Sahel et dans le Golfe de Guinée.
Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec le général Idy Amine, ministre de la Défense, sont restées vaines. La Guinée est le seul pays d’Afrique de l’Ouest dirigé par des putschistes, qui entretient des relations avec Paris. Le président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, est un ancien légionaire de l’armée française.
Il y a quelques jours, l’Organisation internationale de la francophonie, dont le siège est à Paris, levait les sanctions contre la Guinée. Les partis d‘opposition, qui exigent un retour rapide à l‘ordre contitutionnel pour mettre fin au pouvoir militaire, accusent les autorités francaises de soutenir la junte guinéenne.