En exil depuis deux ans, l’opposant Cellou Dalein Diallo a réagi ce jeudi (26.09.24), à une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya, chef de la transition militaire en Guinée.
« Ce serait une haute trahison » des engagements pris le 5 septembre 2021, au lendemain du coup d’État militaire qui a mis fin au pouvoir d’Alpha Condé, dit Cellou Dalein Diallo.
Ces propos du leader de l’UFDG ont été relayés via une vidéo postée sur sa page Facebook et largement partagée sur les réseaux sociaux en Guinée et à l’extérieur.
« Sa candidature à sa propre succession alors qu’il a juré en tant qu’officier sur le Coran, devant l’armée, le peuple de Guinée et la communauté internationale, de ne pas prendre part aux élections organisées pour le retour à l’ordre constitutionnel, sa candidature, dis-je, serait une haute trahison de sa parole d’honneur », a insisté le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
Dans la même vidéo, Cellou Dalein Diallo a appelé ses militants à user de « tous les moyens » pour contraindre le tombeur d’Alpha Condé à respecter sa promesse de ne pas se présenter candidat à l’élection présidentielle.
Il faut dire qu’en Guinée, les signes précurseurs d’une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya sont légion. Et pour cause, récemment, le général Amara Camara, une des figures influentes de la junte militaire au pouvoir, a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a déclaré qu’il soutiendrait la candidature du président de la transition si celui-ci décidait à participer à la course pour le fauteuil présidentiel. Ensuite, le Premier ministre, depuis New York où il représente actuellement la Guinée à la 79e Assemblée générale de l’ONU, a dit que le général Doumbouya a le « droit d’être candidat ».
Alors que des actions de soutien se manifestent en faveur d’une candidature du général Mamadi Doumbouya, celui-ci ne s’est pas encore prononcé sur ces appels incessants de son entourage et de ses partisans. L’actuel locataire du Palais Mohamed V avait promis que ni lui, ni aucun membre du CNRD, ni les membres du gouvernement ne seraient candidats aux prochaines élections. Mais cet engagement pourrait ne plus être respecté, selon plusieurs observateurs du marigot politique guinéen.