Ce samedi, 14 septembre 2024, le RPG-arc-en-ciel a tenu son assemblée hebdomadaire au siège du parti sis au quartier Matam à Conakry.
Au menu des points débattus, la mobilisation populaire organisée pour accueillir le général Mamadi Doumbouya du retour de son voyage qu’il a effectué à Pékin en Chine et le chronogramme des élections.
Prenant la parole, Mohamed Lamine Kamisoko, membre du bureau exécutif du parti d’Alpha Condé et alliés, a dénoncé les actions du pouvoir militaire du CNRD, fustigeant vertement l’accueil réservé au président de la transition. Selon lui, une telle mobilisation n’est pas digne d’un président non élu par le peuple.
« Mercredi dernier, les bureaux étaient fermés. » « Les chefs de quartiers ont été mobilisés pour distribuer de l’argent afin de mobiliser les populations à sortir massivement pour la réception », s’indigne Mohamed Lamine Kamissoko, qui estime que les membres du CNRD sont en train de manipuler l’opinion publique.
Kamissoko a aussi critiqué la Cédéao qui resterait silencieuse face à cette situation politique en Guinée.
Marc Yombouno, ancien ministre du commerce sous Alpha Condé, a aussi dénoncé le non respect des dix points du chronogramme de la transition, tout en faisant savoir qu’une délégation de la Cédéao était attendue à Conakry.
L’arrivée des émissaires de la Cédéao devrait permettre aux Guinéens « de savoir un peu plus sur le retour à l’ordre constitutionnel à l’issue des élections prévues en fin d’année », pense-t-il.
« Lorsque nous avons appris l’arrivée de cette mission, nous avons sollicité auprès de notre représentant au sein des forces vives d’insister à ce que la rencontre entre les émissaires de la Cédéao et les acteurs politiques ait lieu afin qu’on puisse donner notre avis sur le niveau d’exécution du chronogramme dynamique de la transition. Mais si c’est pour venir sans rencontrer les partis politiques, alors la Cédéao serait en complicité avec les autorités actuelles. Et si la Cédéao m’écoute, si elle ne rencontre pas la société civile et les partis politiques, alors les émissaires peuvent rester chez eux », a tranché Marc Yombouno.
À Conakry et dans la diaspora guinéenne, de plus en plus de voix se font entendre pour exiger la fin de la transition entamée il y a trois ans, au lendemain du coup d’État du 5 septembre 2021. Et les sujets de controverses les plus débattus sont l’adoption de l’avant-projet de la nouvelle Constitution élaboré par le Conseil national de la transition et l’organisation des élections devant mener à un retour des civils au pouvoir.
Fodé Touré