Premier cas confirmé de mpox en Guinée : les citoyens de Conakry plus ou moins inquiets

La liste des pays africains touchés par le mpox s’allonge. Désormais, la Guinée en fait partie. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a annoncé, en début de semaine, un premier cas confirmé de la maladie dans le sud du pays.

La fillette déclarée atteinte du mpox est du Koyama, un village dans Macenta, préfecture située au Sud du pays. Mais les autorités sanitaires, qui se veulent rassurantes, affirment que la malade est déjà prise en charge.

Au lendemain du premier cas confirmé du mpox en Guinée, nous avons recueilli les réactions de quelques citoyens à Conakry. Certains préfèrent ne pas dramatiser, alors que d’autres par contre, se montrent inquièts.

« Il y a eu pire que ça en Guinée », rappelle Mouctar Sow, en faisant allusion à l’épidémie du c« aucuneovid19. Donc pour lui, il n’y a « aucune raison » de s’« inquiéter » avec le Mpox.

« Comme pour le coronavirus, il y aura plus de mensonge autour de cette maladie que de réalité », présume-t-il.

Un avis qu’Oumar Cissé ne partage pas du tout.

« Je suis inquiet », se confie-t-il à notre reporter. Car pour lui, « à l’allure où va cette maladie, elle risque de se transformer en pandémie et de nous rendre la vie infernale, comme l’avait fait le coronavirus ». Une situation qu’il ne souhaite pas revivre. « Je ne veux pas revivre le coronavirus sous une autre forme. Je le dis ainsi, car si la propagation n’est pas vite maîtrisée, surtout que la nouvelle maladie est aussi mortelle, nous risquons les mêmes restrictions que lors de la période de COVID-19 », explique-t-il. Avant d’ajouter qu’il a « vraiment peur ».

Au marché de Koloma, dans la haute banlieue de la capitale guinéenne, les personnes abordées n’étaient pas encore au courant de la nouvelle.

« C’est vous qui m’apprenez que le Mpox a été détecté dans notre pays. Je ne sais rien de cette maladie, à part qu’elle se manifeste par des gales. C’est ce que j’ai vu sur le net », se confie Alphadio Barry, gérant de boutique au marché de Koloma.

Une femme, rencontrée sur place alors qu’elle était affairée à acheter ses condiments, banalise l’information.

« Je ne sais même pas prononcer le nom de cette maladie. Je n’en avais jamais entendu parler. N’étant pas instruite, je n’écoute ni la radio, ni ne suis la télé. Je me connecte, mais je ne sais pas lire aussi. Donc, me demander si je suis inquiète ou pas, je dirai que j’attends d’abord de m’informer de la gravité de la maladie en question », réagit-elle très décontractée.

Le mpox ou la variole du singe est une maladie infectieuse mortelle. Elle se caractérise par une éruption cutanée, accompagnée d’une fièvre ou des ganglions. En RDC où la maladie sévit depuis longtemps, elle a déjà fait des centaines de morts. Et c’est actuellement le pays le plus touché.

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