Guinée : Amnesty International réclame une enquête sur la disparition de Foniké Mengué et de Billo Bah 

La situation des deux leaders du FDNC, enlevés depuis bientôt deux mois, inquiéte tant en Guinée qu’à l’international. Ce 30 août, date marquant la journée mondiale de la commémoration des personnes victimes d’enlèvement forcé, Amnesty International a de nouveau évoqué les cas de Foniké Mengué et de Billo Bah. 

Pour l’organisation de défense des droits humains, il est « urgent d’enquêter » sur ce qui est arrivé à ces acteurs de la société civile guinéenne.

« Les autorités guinéennes doivent immédiatement diligenter une enquête impartiale, indépendante et transparente sur les disparitions forcées des militants de la société civile Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah dont on est sans nouvelles depuis plus de sept semaines », lit-on dans une déclaration conjointe d’Amnesty International et de 17 organisations guinéennes de la société civile.

Les signataires appellent : « Les autorités guinéennes à faire toute la lumière sur les circonstances de ces disparitions forcées, ainsi que sur les informations faisant état d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements ». 

Rappelant que la Guinée fait partie de l’essentiel des juridictions internationales, Amnesty International et ses partenaires guinéens en matière de défense des droits humains estiment que : « Les autorités ont donc l’obligation de protéger, de respecter et de faire respecter les droits humains de tous les citoyens. Les disparitions forcées constituent un crime de droit international et nous appelons les autorités guinéennes à suivre l’exemple d’autres États d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale en ratifiant sans réserve la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ». 

Foniké Menguè et Billo Bah, respectivement coordinateur national et responsable de la mobilisation du FNDC, ont été enlevés le 9 juillet 2024 par des hommes armés. Depuis, aucune nouvelle d’eux.

Tout comme le parquet général, le gouvernement guinéen rejette toute responsabilité. Ce qui inquiète davantage les familles des deux activistes enlevés. Pire, des spéculations selon lesquelles ils auraient déjà été tués circulent à Conakry et sur les réseau sociaux.

Récemment, un leader de l’opposition guinéenne, Mamadou Sylla, de la famille de Foniké Mengué, a déclaré être sûr à 95% que son neveu et Billo Bah « sont morts ».

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