Le président de l’Automobile Club du Rwanda, Christian Gakwaya, a confirmé que le pays africain était intéressé par l’organisation d’une course de Formule 1.
« Ils ont présenté un bon projet sur un circuit permanent et nous avons fixé un rendez-vous pour en parler avec eux fin septembre », a déclaré le patron italien de la F1 Stefano Domenicali au site motorsport.com.
La F1 n’a pas couru en Afrique depuis le Grand Prix d’Afrique du Sud de 1993, Lewis Hamilton ayant appelé à plusieurs reprises à un retour sur le continent.
« Nous voulons aller en Afrique mais nous devons trouver le bon investissement avec la bonne stratégie », a ajouté Domenicali.
Ce projet a été soutenu par le septuple champion du monde Lewis Hamilton: « C’est à 100% le bon moment. On ne peut pas ajouter des courses ailleurs et continuer d’ignorer l’Afrique. Personne ne donne jamais rien à l’Afrique ».
À l’en croire, organiser un Grand course au Rwanda permettrait de souligner à quel point c’est un lieu magnifique et de développer le tourisme et bien d’autres choses » , a ajouté le Britannique de 39 ans, premier pilote noir champion du monde de F1.
Le Maroc avait été le premier pays africain à accueillir un Grand Prix en F1 en 1958 à Ain-Diab, près de Casablanca, une expérience que le royaume du Maghreb n’avait jamais renouvelée.
L’Afrique du Sud, en revanche, a organisé pas moins de 23 GP de Formule 1, les trois premiers entre 1962 et 1965 à East London, sur la côte est, et les 20 suivants entre 1967 et 1993 sur le circuit de Kyalami, près de Johannesburg.
Le Rwanda, pays de 13 millions d’habitants dont l’histoire est marquée par la tragédie du génocide de 1994, investit massivement dans le sport ces dernières années, à l’image des partenariats signés avec les club de football d’Arsenal (Angleterre) et du Paris SG (France) qui affichaient « Visit Rwanda » sur leurs maillots, ou encore de l’organisation des Championnats du monde de cyclisme sur route en 2025.
Le président Paul Kagame voit dans ces investissements un moyen de diversifier l’économie et d’accroître la stature internationale du pays, alors que ses détracteurs considèrent plutôt que ces dépenses somptuaires servent surtout à détourner l’attention alors que des ONG accusent régulièrement le pouvoir de museler l’opposition.