Un rapport publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme place la Guinée parmi les pays africains où les délais normaux de détention préventive des mineurs ne sont pas respectés.
Selon le document, la plupart des concernés sont jugés après de longues périodes d’incarcération. Chose à laquelle le ministère de la justice guinéenne a réagi.
Un haut responsable de ce ministère a souligné que le rapport ne tient pas compte de certains aspects importants, notamment la nature des délits ou des crimes commis par les mineurs.
« Lorsqu’un mineur âgé de 16 ans ou plus, par exemple 17 ans pour être plus précis, est poursuivi pour meurtre ou viol, la loi prévoit que sa détention préventive peut durer un an. Cette durée peut être prolongée jusqu’à deux ans. Pour les cas de terrorisme, elle peut s’étendre jusqu’à trois ans. Il ne s’agit donc pas simplement d’affirmer qu’en Guinée, les délais de détention des mineurs ne sont pas respectés. Si un jeune de 16 ou 17 ans commet un crime grave, il ne faut pas s’attendre à ce que sa détention préventive dure seulement trois mois », a-t-il expliqué anonymement.
Le rapport de l’ONU met également en lumière d’autres préoccupations liées à la détention des mineurs en Guinée. Il s’agit, des conditions d’incarcération et de la qualité de la nourriture servie dans les prisons. Le rapport ajoute que ces deux éléments sont loin de répondre aux standards internationaux en matière de détention dans le pays.