Plus d’an après le coup force militaire, l’ancien président nigérien, Mahamadou Issoufou, a déclaré dans une lettre écrite aux membres du comité Prix Mo Ibrahim, qu’il condamne la prise du pouvoir par la force et le renversement de successeur Mohamed Bazoum.
Jusqu’ici, Mahamadou Issoufou s’était muré dans un silence interrogatif, attirant des soupçons de son soutien au régime du général Tiani.
Dans sa déclaration, l’ancien président nigérien a tout de même rappelé avoir déjà condamné le putsch, le 30 juillet 2023, soit 4 jours après la chute de Bazoum, par le biais d’un post sur le réseau social X.
Ces propos sont consécutifs au courrier qui lui a été adressé, le 26 juillet 2024, par les membres du comité Prix Mo Ibrahim et dans lequel il a été demandé à l’ancien président nigérien une clarification de sa position sur le coup d’Etat militaire.
« Pour me résumer, je vous prie de bien noter que je condamne le coup d’État intervenu au Niger le 26 juillet 2023 », lit-on dans un passage de son courrier-réponse aux membres du comité Prix Mo Ibrahim.
Mahamadou Issoufou a dirigé le Niger du 7 avril 2011 au 2 avril 2021 avant de céder démocratiquement le pouvoir à l’issue d’élections jugées libres et transparentes.
Pour son « leadership exceptionnel » et pour n’avoir pas brigué un troisième mandat, l’ancien président devra recevoir un paiement initial de cinq millions de dollars versés sur dix ans, puis une allocation à vie annuelle de 200 000 dollars.