La journée ville morte de ce lundi, à l’appel des Forces vives de Guinée, est plus ou moins suivie à Conakry, la capitale.
Une circulation morose, des magasins et boutiques fermés, mais des marchés ouverts : tel est le climat qui règne le long de l’autoroute Le Prince, connue pour son soutien aux actions anti-CNRD. Les organisateurs de cette journée de Ville Morte exigent la libération des deux leaders du FNDC enlevés le 9 juillet dernier, ainsi que le retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année 2024.
De Cosa à Sonfonia, le constat est le même. La circulation est faible, des agents de la police et de la gendarmerie sont postés à différents endroits, et les marchés grouillent de monde. Contrairement aux précédentes journées Ville morte, aucun affrontement entre jeunes et forces de l’ordre n’a été signalé. C’est en tout cas ce qui prévalait au moment de notre constat sur le terrain.
Les Forces vives de Guinée, une coalition de plusieurs partis politiques influents du pays, dont l’ANAD de l’opposant Cellou Dalein Diallo et le RPG Arc-en-ciel de l’ancien président Alpha Condé, justifient leur appel à la mobilisation par deux éléments : l’enlèvement de Foniké Mengué et de Billo Bah, deux leaders du FNDC, et le retard dans le retour à l’ordre constitutionnel. Elles préviennent que cette journée n’est que le début d’une série d’actions visant à intensifier la pression sur le CNRD. Une mise en garde à laquelle le chef du gouvernement de transition a répondu dans une interview accordée à un média guinéen.
Dans sa déclaration, Bah Oury a affirmé que son équipe est prête à aller aussi loin que nécessaire contre toute défiance vis-à-vis de l’ordre public.
Une semaine difficile commence à Conakry. Au-delà de la journée Ville Morte de ce lundi, une manifestation est prévue pour mardi, à l’initiative de la Dynamique des organisations de la société civile guinéenne, la même entité qui avait organisé la série de manifestations du 30 juillet au 1er août dernier.