Malgré son acquittement pour les massacres du 28 septembre 2009, Raphaël Cece Haba est toujours à la Maison centrale de Conakry. Les raisons avancées par le ministère de la Justice portent sur une autre affaire dont il est l’un des présumés auteurs. Il s’agit du carnage du 3 décembre 2009 dans un camp militaire de Conakry.
Le carnage dont il est question a eu lieu le 03 décembre 2009 au camp militaire Koundara, actuel Makambo. Le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte militaire au pouvoir d’alors en Guinée, débarque dans cette garnison militaire pour sermonner le numéro un de sa garde rapprochée, le commandant Toumba Diakité. Il lui en voulait pour son refus de se présenter à la Commission d’enquête sur les massacres du 28 septembre 2009.
La dispute qui s’en est suivie a viré au drame. Le capitaine Moussa Dadis s’est retrouvé entre la vie et la mort suite à sa blessure par balle à la tête, dont le tireur est le commandant Toumba Diakité. Un de ses gardes rapprochés, à savoir Makambo, sera exécuté par la suite par le même Toumba.
Raphaël Cece Haba était sur place au moment de cette horrible scène et il faisait partie du bataillon du commandant Toumba Diakité. Même s’il n’a pas participé à la scène, chose d’ailleurs maintes fois confirmée par Toumba lors du procès des massacres du 28 septembre 2009, il sera arrêté par les renforts qui débarqueront au camp Koundara un peu plus tard. Ensuite, il sera placé sous mandat de dépôt et conduit à la Maison centrale de Conakry.
Jusqu’à son acquittement pour les massacres du 28 septembre 2009, il était sous deux chefs d’inculpation. Le premier, pour le carnage du 3 décembre de la même année, le second concernait l’affaire du 28 septembre 2009.
Désormais, c’est seulement le premier qui est retenu. D’où le maintien de Cece Raphaël Haba en prison.