La plateforme dénommée « La Dynamique des organisations de la société civile guinéenne » compte descendre dans la rue à partir de la semaine prochaine. Objectif, tenter d’obtenir la libération de Foniké Mengué et de Billo Bah, deux des leaders du FNDC dont on est toujours sans nouvelles depuis leur arrestation le 9 juillet 2024. Il s’agit d’une série de manifestations qui vont se tenir en trois jours consécutifs.
Dans les courriers adressés aux communes qui seront traversées par les manifestations annoncées pour les 30 et 31 juillet ainsi que le 1er août, l’itinéraire indiqué est bien connu des habitants de Conakry. C’est celui allant du rond-point de la Tannerie à l’esplanade du Stade du 28 septembre en passant par les axes routiers des quartiers Aéroport et Hamdalaye.
Trois points figurent dans la plateforme revendicative des organisateurs. Premièrement, la libération des deux leaders du FDNC en détention dans un endroit inconnu depuis deux semaines, deuxièmement, la réouverture des médias fermés et en troisième position, l’amélioration des conditions de vie de la population, notamment la baisse des prix des denrées de première nécessité et la résolution des problèmes d’eau et d’électricité.
Toutefois, les protestations programmées ont peu de chance d’avoir lieu. En cause, l’interdiction toujours en vigueur de toutes formes de manifestations dans le pays. Une mesure du CNRD qui court depuis deux ans.
Le général Mamadi Doumbouya aura bientôt trois ans au pouvoir. Moins d’un an seulement après le putsch qui l’a conduit à la tête de la Guinée, il a fait interdire les manifestations de rue. Depuis, toutes celles tentées ont fini en affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Des scènes qui ont causé près d’une quarantaine de morts par balles.
Pour les manifestations prévues du 30 juillet au 1er août prochain, l’inquiétude s’installe déjà chez les habitants de Conakry.