La junte au pouvoir en Guinée se montre décidée à assainir le milieu politique du pays. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation a récemment procédé à une évaluation des partis politiques, la deuxième en l’espace de douze mois. Les résultats révèlent que seulement six d’entre eux sont en règle sur les 150 qui ont été évalués au total.
Les manquements notés dans le fonctionnement des formations politiques sont nombreux. Par exemple, certains sont sans siège et d’autres n’existent que par leurs noms. C’est cette deuxième catégorie qui est concernée par le risque de dissolution par les autorités de la transition. Il s’agit d’une liste de 58 partis que le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation n’a pas dévoilée pour le moment.
Selon ledit ministère, ces formations politiques n’ont répondu à aucun des courriers qui leur ont été envoyés. Ce qui fait qu’ils n’ont pas été évalués. Donc, sauf changement de dernière minute, ils vont être dissous sans délai par arrêté sur approbation du gouvernement.
Toutefois, concernant les partis sans sièges, un délai de trois mois leur est accordé pour se conformer à la législation. Faute de quoi des mesures fortes pourraient être prises contre eux.
Chose bizarre, même les grands partis politiques du pays, à savoir l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG de l’ancien président Alpha Condé et l’UFR de Sidya Touré, ne sont pas totalement en règle. Il leur est principalement reproché la caducité de leurs différentes instances. Une conséquence directe du non-respect des délais de tenue des congrès en leur sein.