En Guinée, les arrestations musclées contre des acteurs de la société civile reprennent. Dans la nuit du 9 juillet 2024, deux d’entre eux ont été mis aux arrêts. Il s’agit de Foniké Mengué et de Billo Bah, tous du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution). Amnesty International et l’ONU réagissent.
Amnesty International dénonce l’arrestation de Foniké Mengué et de Billo Bah. En plus, il exige leur libération « immédiate », ajoutant que la « répression de la dissidence pacifique » par le régime de Doumbouya s’est intensifiée. Le lieu de détention des deux figures de la société civile aux arrêts depuis trois jours n’a toujours pas été révélé. Chose qui irrite et inquiète davantage Amnesty International.
L’ONU est aussi sortie de son silence face à la situation sociopolitique en Guinée. Mais quant à elle, sa réaction s’accentue sur l’interdiction des manifestations dans le pays. Une mesure en cours depuis deux ans. L’Organisation la juge contraire aux standards internationaux des droits de l’Homme.
Alpha Bayo, un autre activiste opposé à la transition, a failli être arrêté à son tour jeudi, en début de soirée. Jusqu’à ce vendredi, dans l’après-midi, le public le croyait en détention. C’est son post sur sa page Facebook, indiquant qu’il avait échappé à ceux qui ont tenté de lui mettre la main dessus, qui a mis fin à la rumeur selon laquelle il était aussi aux arrêts.
Les autorités judiciaires n’ont pas encore donné le motif de l’arrestation de Foniké Mengué et de Billo Bah. Mais tout serait parti de leur nouvelle forme de protestation contre la vie chère et la fermeture de médias, à savoir s’afficher sur les réseaux sociaux en t-shirt rouge.