« Confédération des États du Sahel » : les États de l’AES acte le divorce avec la Cedeao

C’est officiel, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ne sont plus membre de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Réunis pour leur premier sommet ce samedi (06.07.24) à Niamey, États de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont entériné leur alliance au sein d’une « Confédération des États du Sahel ».

Cet acte marque sans doute le divorce avec la Cedeao qui se réunit à son tour ce dimanche (07.07.24). Peu avant la décision, le chef de la junte militaire au pouvoir au Niger a affirmé que les peuples de son pays ainsi que du Mali et du Burkina Faso avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cédéao ».

Les chefs d’État des trois pays, des militaires arrivés au pouvoir par des putschs, « ont décidé de franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres », indiquent-ils dans le communiqué final du sommet.

« À cet effet ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger dénommée Confédération des États du Sahel (AES) », est-il précisé dans le texte.

« Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cédéao », a lancé le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien, en ouverture du sommet.

Il a aussi appelé à faire de l’AES une « alternative à tout regroupement régional factice en construisant une communauté souveraine des peuples, une communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères ».

Les relations AES-Cédéao se sont considérablement détériorées à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 ayant porté le général Tiani au pouvoir.

Les trois pays de l’AES avaient annoncé en janvier leur départ de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.

A.K.Coulibaly

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