La résurgence des coups d’État en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale a divisé la CEDEAO, qui compte 15 pays, et déstabilisé la région, en particulier les pays victimes de coups d’État. Conscients de la gravité de l’heure, les chefs de la défense de l’Afrique de l’Ouest ont proposé jeudi (27-06-2024) un plan ambitieux visant à déployer une « force en attente » de 5 000 hommes pour lutter contre l’aggravation des crises sécuritaires dans la région.
Cet ambitieux plan qui va mobiliser 5 000 hommes, va coûter 2,6 milliards de dollars par an. Il vise à prévenir d’autres coups d’État après une série de prises de pouvoir militaires qui ont déstabilisé la région.
Une telle force d’intervention ne peut fonctionner que si la CEDEAO obtient l’engagement de tous ses États membres et si elle élabore une stratégie pour traiter avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
La CEDEAO a tenté en vain de rétablir la démocratie dans ces pays. Les sanctions économiques qui ont été levées ont eu pour effet que les trois pays victimes de coup d’État se soient retirés de la région et ont ouvert de nouvelles perspectives aux mercenaires russes qui s’y trouvent.
La réunion qui a permis de dégager ce plan est la première occasion pour l’Union européenne de définir publiquement le financement de sa force de réserve, dont on parle depuis longtemps. Toutefois, les analystes ont identifié les défis auxquels elle pourrait être confrontée, notamment la pénurie de fonds de la part des États membres tenus de contribuer et l’obtention du soutien des pays victimes de coups d’État les plus touchés par les crises sécuritaires.
Les États membres sont invités à soutenir la force. Leurs propositions devraient être examinées lors du prochain sommet des chefs d’État de la région.
A.K. Coulibaly