Considérée comme le dernier verrou pour atteindre le nord de la province du Nord-Kivu, la ville de Kanyabayonga, située à une centaine de kilomètres au nord de Goma, serait tombée aux mains des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Ceci, après des combats continuels le 28 juin contre l’armée congolaise appuyée par des groupes armés locaux, les rebelles transportant des sacs et des armes lourdes sont entrés dans la ville tard dans la soirée après le repli de l’armée congolaise et de ses alliés.
Au moins deux civils ont été tués et cinq blessés. Les rebelles ont pris la localité dans l’après-midi, après une journée de violents affrontements.
La veille, les rebelles ont réussi à prendre la localité de Miriki Kimaka, faisant ainsi leur entrée dans le territoire de Lubero. Ces affrontements ont occasionné un nouvel afflux de déplacés, en quête de lieux sécurisées.
Plus 1,3 million de personnes ont été déplacées par les violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’était alarmée l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en mars dernier demandant une action immédiate face aux risques accrus pour les déplacés dans ce pays de la région des Grands Lacs.
Ces nouveaux déplacés vont donc grossir les sites de Goma.
La prise de Kanyabayonga, ville de plus de 60 000 habitants, ouvre la voie facile vers les villes de Butembo et Béni au nord, considérées comme les poumons commerciaux de la région.
Ndeye Mour Sembene