Au Kenya, la jeunesse ne décolère pas malgré la décision du président William Ruto de se passer de la loi qui prévoyait la hausse des impôts dans le pays. Ce jeudi (27.06.24), de nouvelles manifestations ont éclaté à Nairobi contre. Elles n’ont pas connu la même ampleur que celles de mardi, jour où ladite loi avait été adoptée par le Parlement avant d’être retirée le lendemain par le chef de l’État. Les manifestations ont encore paralysé la ville.
Depuis mardi, les forces de l’ordre restent massivement déployées à plusieurs endroits de la capitale kényanne. Une stratégie qui leur a facilité la dispersion des manifestations qui ont secoué Nairobi ce 27 juin. Mercredi, William Ruto a annoncé le retrait de la loi à l’origine de la situation dans laquelle se trouve actuellement le Kenya. Mais son acte n’a pas encore apaisé la colère des Kenyans.
« Après avoir écouté attentivement le peuple kényan, qui a dit haut et fort qu’il ne voulait rien à faire avec ce projet de loi de finances 2024, je m’incline et je ne promulguerai pas le projet de loi de finances 2024, qui sera par conséquent retiré », tels sont les propos marquants de sa prise de parole à la télévision nationale ces dernières 24 heures.
La situation qui prévaut actuellement au Kenya a commencé mardi. Ce jour-là, les Kenyans étaient massivement sortis dans la rue pour empêcher l’adoption de la loi à l’origine de leur colère. Ils ont pris la direction du parlement et cela a été suivi de violents affrontements avec les forces de l’ordre. Résultat : des morts et des blessés en grand nombre. Certains des manifestants avaient pu atteindre le parlement et y mettre le feu.
Le Kenya est actuellement confronté à d’énormes difficultés économiques. Sa monnaie s’est dépréciée et les prix des denrées alimentaires ont fortement augmenté sur ses différents marchés. Les Kenyans se montrent donc vexés et provoqués que la priorité des autorités dans un tel contexte ait été de vouloir hausser les impôts, même si elles ont déjà changé d’avis.