Guinée : À l’arrêt, la bascule de Maneah entre oubli et abandon

Servant autrefois de lieu de contrôle de la quantité des bagages ou marchandises dans les camions, la bascule de Maneah, une commune urbaine à la sortie de Conakry, capitale de la Guinée, n’est plus opérationnelle. Son arrêt date de longtemps et sa remise en marche ne semble pas être parmi les priorités des autorités actuelles du pays. Sur place, tout est au point mort. Plus aucun employé et les bâtiments qui servaient de locaux sont fermés.

L’un des secteurs problématiques en Guinée est le transport. C’est un milieu où le laisser-aller règne en maître absolu. La bascule de Maneah consistait à faire respecter le poids autorisé dans les véhicules, notamment les camions. Mais même à l’époque où elle était opérationnelle, elle fermait les yeux sur la surcharge en bagages ou marchandises contre de l’argent. Maintenant qu’elle est à l’arrêt, les conducteurs n’ont plus à s’expliquer sur la quantité de ce qu’ils transportent ou à devoir s’acquitter des contraventions.

La bascule de Maneah prend la forme d’un lieu à l’oubli. Les bâtiments qui servaient de locaux à ses employés sont envahis d’herbes, la rouille s’empare des serrures des portes et les murs sont tachés de saletés. Certains conducteurs l’ont transformée en un endroit de repos et de quelques réglages techniques de leurs camions avant de prendre la direction de leurs destinations respectives.

La relance de la bascule de Maneah n’est visiblement pas pour bientôt. D’ailleurs, l’État guinéen n’en fait pas une priorité. C’est l’inaction de sa part face au sort actuel de ce lieu de pesage des camions.

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