Le président français Emmanuel Macron a annoncé un projet d’un milliard de dollars visant à accélérer la production et la distribution de vaccins en Afrique lors du forum mondial de la vaccination à Paris. Cette initiative, nommée Accélérateur africain de fabrication de vaccins (AVMA), vise à combler les inégalités vaccinales exacerbées par la pandémie de COVID-19.
Le projet a reçu des soutiens internationaux, notamment des messages vidéo de soutien du chancelier allemand Olaf Scholz et de la première dame des États-Unis, Jill Biden. De nombreux dirigeants africains étaient également présents pour le lancement de cette initiative. L’AVMA offrira des incitations financières aux fabricants de vaccins pour stimuler la production locale sur le continent africain.
La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les disparités d’accès aux vaccins entre les pays riches et les pays en développement. À son début, l’Afrique du Sud était le seul pays africain capable de produire des vaccins, et le continent ne représentait qu’une infime partie de la production mondiale. L’OMS et d’autres organisations plaident pour une meilleure préparation de l’Afrique aux futures pandémies, jugées inévitables par les experts de la santé.
Le projet de l’AVMA vise à mobiliser jusqu’à 1 milliard de dollars sur les dix prochaines années pour renforcer la capacité manufacturière de l’Afrique, améliorer les marchés mondiaux des vaccins, et renforcer la préparation et la réponse aux pandémies. Les fonds seront injectés dans les fabricants africains après qu’ils auront franchi les étapes de l’approvisionnement et de la réglementation.
Le projet aborde des questions telles que le transfert de technologie et la création éventuelle d’une agence africaine des médicaments, en plus de résoudre les obstacles réglementaires dans les différents systèmes juridiques africains. Ces initiatives sont essentielles pour réduire les coûts des vaccins et encourager les investissements en amont, selon les responsables de l’AVMA et de Gavi, l’Alliance du vaccin.
En somme, cette initiative marque une étape importante pour renforcer l’autonomie vaccinale de l’Afrique et assurer une distribution plus équitable des vaccins dans les futures crises sanitaires mondiales.