Le procès du tout-puissant ancien chef d’état-major des armées en Guinée a débuté ce jeudi (13.6.2024) au tribunal militaire de Conakry. La poursuite judiciaire en cours contre le général Sadiba Koulibaly est partie de son retour au pays sans autorisation officielle alors qu’il est le chargé d’affaires à l’ambassade guinéenne à Cuba. D’ailleurs, il a reconnu avoir regagné le bercail de sa propre initiative.
L’officier risque gros. Les faits qui lui sont reprochés sont passibles de 10 ans d’emprisonnement. Il s’agit entre autres de désertion, de rébellion et de détention illégale d’armes. Il est aux arrêts depuis la semaine dernière avec six de ses gardes rapprochés. Ces derniers, eux, sont accusés de s’être opposés à son arrestation.
À la première audience de son procès, une partie des débats a porté sur son retour en Guinée. Sur ce point, le procureur n’a pas eu à insister pour entendre le prévenu dire : « Pour venir en Guinée, je n’ai pas reçu une autorisation expresse, je n’ai pas reçu une interdiction expresse, mais j’ai écrit une lettre au ministre des Affaires étrangères ».
Le général Sadiba Koulibaly fait de nouveau parler de lui à un moment où les Guinéens semblaient avoir commencé à l’oublier. Mais depuis son arrestation, il est de nouveau au centre de leurs attentions.