Le prix du mouton presque inaccessible à Conakry à cinq jours de la fête du Sacrifice

À moins d’une semaine de la fête de Tabaski, l’engouement est de taille sur les lieux de vente de bétail de Conakry. L’un des plus connus et fréquentés se trouve à Yembeya, un quartier de la banlieue. Sur place, le marché bat son plein

La Tabaski est la seconde fête musulmane la plus importante. Elle est séparée de trois mois et 10 jours de celle de Ramadan. À cinq jours de sa célébration, le lieu de vente de bétail de Yembeya, bien approvisionné en moutons est envahi de monde. Mais les clients se plaignent de la cherté des prix.

« C’est trop cher. Aucun mouton n’est en dessous d’un million de franc guinéen », se plaint Alpha Bah, venu à Yembeya acheter un mouton pour la fête de Tabaski.

Mais pour les revendeurs, les tarifs sont raisonnables. Ils les justifient par les dépenses investies pour l’achat et le transport des moutons en vente.

« Ici, il existe deux catégories de moutons. Les prix des moutons locaux varient entre 1 500 000 et 2 000 000 de francs guinéens. Pour les moutons importés du Mali, ça va de 2 500 000 à 4 000 000 de francs guinéens. Il nous faut les vendre à ces prix, sinon ce serait une perte pour nous. Ces moutons, nous les achetons chers. Leur transport et leur nourriture nous coûtent aussi beaucoup d’argent. Donc, c’est normal que le prix de chacun soit de manière à ce que nous puissions récupérer la dépense investie et avoir un peu de gain », se défend Djouma Diallo, revendeur de moutons à Yembeya.

Même si les arguments de Djouma Diallo semblent fondés, ils sont loin de convaincre les clients. Le constat est qu’à l’approche de la fête du sacrifice, les prix des moutons prennent l’ascenseur.

« Les arguments là sont infondés. Tant qu’on n’est pas à l’approche de la Tabaski, on peut avoir un mouton local en dessous d’un million de francs guinéens. Mais actuellement, c’est impossible. Il faut à partir d’un million cinq cents milles francs guinéens pour en avoir. Tout ça, parce que la fête approche », réagit-il.

Le calendrier musulman comporte deux fêtes majeures : La fête de l’Aïd-Al-Fitr, “la fête de la rupture du jeûne”, appelée aussi Aïd al-Seghir, “la petite fête” qui marque la fin du mois de Ramadan et la fête de l’Aïd-Al-Adha, “la fête du Sacrifice”, également appelée Aïd al-Kabîr, “la grande fête”, qui marque la fin de la période du pèlerinage à La Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam.

Cette fête commémore le sacrifice que Dieu demanda à Abraham (Psl) pour tester et éprouver sa foi. Dans la tradition musulmane, Abraham (Psl) le père des prophètes est nommé “Abraham Al-Kalil”, c’est-à-dire l’ami fidèle de Dieu. Il était l’ami fidèle de Dieu et pourtant c’est à lui que Dieu fera vivre l’épreuve la plus difficile qui soit : sacrifier son fils unique Ismaël (Psl), né de son épouse Hajar (Agar) au nom de sa foi.

Abraham tente alors d’immoler Ismaël (Psl) avant d’être stoppé par l’archange Jibril (Gabriel) et Ismaël fut remplacé par un bélier. Abraham (Psl) devait choisir entre l’amour de Dieu et l’amour de son unique enfant, à ce moment précis. Il a choisi l’amour de Dieu qui lui rend son fils Ismaïl (Pls). Les musulmans commémorent cette épreuve des deux amours en sacrifiant un animal.

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