Les choses se précisent à propos de l’ancien chef d’État major des armées guinéennes. Le général Sadiba Koulibaly est désormais entre les mains d’une unité d’investigation basée à Conakry, capitale de la Guinée. L’information a été donnée par son avocat, Me Mory Doumbouya. D’après ce dernier, l’officier est accusé de plusieurs faits.
Avec le CNRD, les soupçons de déstabilisation ne sont pas pris à la légère. À chaque fois qu’il y en a, il agit très vite. Le ou les présumés auteurs sont immédiatement recherchés et mis aux arrêts. Cette fois, c’est un autre haut gradé de l’armée guinéenne qui tombe dans ses filets.
En début de semaine dernière, des hommes en tenue militaire lourdement armés ont fait une descente musclée à sa résidence. Depuis, l’on était sans nouvelles de lui. Mais la donne a changé. Comme l’affirmaient déjà les rumeurs, le général Sadiba Koulibaly est aux arrêts.
Il n’est pas encore incarcéré, mais ce ne serait plus qu’une question de temps. Son inculpation va de la désertion à la détention illégale d’armes en passant par la rébellion et la tentative de meurtre.
Ce n’est pas la première fois que le CNRD place dans son collimateur un des siens. L’exemple avec le Commandant Alya Camara est frappant. Cet officier de l’armée guinéenne a pourtant été l’un des meneurs clés du coup d’État militaire du 5 septembre 2021. Mais le 8 juin 2022, soit 9 mois après, il avait été arrêté et incarcéré pendant plus de deux ans. Il était accusé de vol d’objets de valeur et d’argent à la présidence lors du putsch. C’est en décembre 2024 que le chef de la transition l’a gracié et s’est réconcilié avec lui.
Le général Sadiba Koulibaly était l’un des gros bonnets du CNRD. Nommé chef d’état-major général des armées le 12 octobre 2021, il l’était resté jusqu’au 9 mai 2023.