Le Burkina Faso a dépensé environ 1 milliard $ (plus de 600 milliards fcfa), soit 30 % du budget de l’Etat, pour l’acquisition de matériel militaire en 2023. Un investissement, pour faire face aux enjeux sécuritaires dont fait face le pays qui est confronté depuis de nombreuses années à une crise sécuritaire et humanitaire due aux attaques terroristes.
« Cet investissement vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces armées nationales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le Burkina Faso fait face, en effet, depuis de nombreuses années à une crise sécuritaire et humanitaire due aux attaques terroristes, mettant une forte pression sur les finances publiques », a révélé le ministre de l’Economie, Aboubakar Nacanabo au cours d’une émission, jeudi (06.06.24) à la télévision nationale.
Le Burkina Faso fait face depuis de nombreuses années à une crise sécuritaire et humanitaire due aux attaques terroristes, mettant une forte pression sur les finances publiques. Selon le gouvernement, en 2023, le déficit budgétaire du pays a atteint 6,7% en raison des dépenses liées à la sécurité.
À la suite de ce gros investissement consacré à la politique sécuritaire, le ministre de l’économie à fait savoir que le gouvernement augmentera progressivement les dépenses dans les autres secteurs. Une démarche qui pourrait souligner l’engagement de l’administration à assurer un développement national équilibré, malgré les défis sécuritaires pressants.
La lutte contre le terrorisme et la reconquête du territoire sont au cœur des priorités du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition. Des problématiques auxquelles il faut apporter des résultats concrets avant l’organisation des élections nationales.
Plusieurs réformes ont ainsi été mises en place pour répondre plus efficacement à la crise notamment, la création du Fonds de soutien patriotique (FSP) en janvier 2023. Initialement alimenté par des contributions volontaires, le gouvernement a introduit des contributions obligatoires sur certains produits et services afin de soutenir le Fonds.
Le gouvernement burkinabé a prévu d’allouer 29,49 % de son budget aux dépenses liées à la sécurité pour l’exercice budgétaire 2024.
A.K. Coulibaly