En Centrafrique, les élections municipales et le premier tour des élections régionales auront lieu en octobre 2024. À quelques quatre mois de ces joutes électorales, l’opposition pose ses conditions pour une tenue libre et transparente de ces élections. Les acteurs de l’opposition exigent la réforme de l’Autorité Nationale des Élections (ANE), l’organe chargé de superviser les processus électoraux dans le pays.
L’opposition a veut également s’assurer qu’aucun référendum constitutionnel ne se tiendrait avant ces élections. Dans cet entretien, l’ancien député centrafricain d’opposition Jean-Pierre Mara revient sur la carence de dialogue entre acteurs politiques centrafricains, les conditions d’une élection inclusive, entre autres.
Lesnouvellesdafrique.info : Bonjour M. Jean-Pierre Mara. Quelles sont conditions d’une tenue consensuelle des élections locales prévues fin 2024 ?
Jean-Pierre Makra : Pour nous il y a deux choses : le Dialogue et l’Ecoute.
L’opposition demande à l’Union Européenne et à la MINUSCA de l’écouter. Il faut écouter tout le monde dans ce pays déchiré suite aux ambitions démesurées du pouvoir, un pays où les Hommes ne se parlent pas, un pays en plein exercice dictatorial où il est impossible de donner un avis négatif sans craindre pour sa vie. Comment réunir les conditions d’organisation d’une élection locales, si les partenaires du pouvoir refusent d’analyser l’impact des élections de 2020.
Pour organiser des élections locales dans la situation actuelle, il faudrait d’abord résoudre des problèmes liés à l’exercice de la démocratie, les problèmes liés à une gouvernance autocratique, liés au comportement humains des dirigeants, ou les humains se manquent de considérations les uns vis-à-vis des autres. Il est difficile d’organiser un choix à travers une élection. Nous ne pouvons pas tous avoir le même choix. Nous ne pouvons pas tous avoir la même vision des choses. Il faudrait établir des conditions et respecter les règles qui définissent comment chacun est libre de formuler des critiques contre ce qui ne va pas. Or manifestement dans ce pays rien ne va, rien ne marche et rien ne fonctionne. Pour terminer, les conditions c’est d’accepter qu’on dise qu’il y a eu un coup d’état constitutionnel, c’est d’accepter qu’on dise que modifier la constitution a été une erreur. Juste l’accepter, juste dire que c’était une erreur, juste dire que on a tué la démocratie serait déjà un début. Pour cela il faut dialoguer, se parler. Se dire ce qui ne va pas avant de s’évertuer à vouloir imposer une équipe au niveau local. Parce que les élections locales qu’on veut organiser vont servir de prétexte pour que le pouvoir en place et le parti unique s’établissent dans toutes les communes du pays.
Les conditions c’est enfin permettre qu’on se demande sur la finalité, sur ce qui va se passer une fois qu’on aura organisé ces élections. Qu’est-ce s’est passé depuis que le pouvoir a modifié la constitution et mis en place un gouvernement ? Il ne se passe rien depuis le coup d’Etat constitutionnel, le gouvernement éprouve les mêmes difficultés pour payer les salaires. Une fois les élections locales organisées, il se passera quoi ? Les mairies vont collecter quels impôts pour fonctionner puisque l’économie est en panne ? Les infrastructures, la circulation, l’économie , bref tout est mal en point. La population n’arrive pas à vendre ses produits donc il faut déjà organiser l’économie locale, remettre l’économie en marche avant de vouloir installer une machine supplémentaire qui ne va servir à rien. Les élections locales ne serviront à rien, voter des maires partout de surcroît des maires qui seront tous issue du même parti MCU ne servira à rien.
Nos conditions : Dialogue, Écoute,
Nous voulons avoir un Consensus sur la modification de la constitution qui a été une erreur.
Que la MINUSCA et l’Union Européenne acceptent d’abord de faire le bilan de l’organisation des élections de 2020. Qu’elles analysent le référendum qui n’en était pas un, qu’elkes acceptent que l’opposition avait dit la vérité. Accepter la remise en cause des erreurs qui sont en cours serait un pas, une condition pour un dialogue franc.
Lesnouvellesdafrique.info : L’opposition centrafricaine demande une révision de l’ANE pour garantir son impartialité et son efficacité dans l’organisation des élections. La proposition d’une coordination nationale sur le modèle de la Commission Électorale Mixte Indépendante (CEMI) est au cœur de cette réforme. Avez-vous espoir que cette réforme soit opérée ?
Jean-Pieree Mara : Oui l’ANE n’est pas un organe impartial. On sait que le président de l’ANE a été prendre ses cours en Russie et nous savons tous comment s’organise la démocratie en Russie.
Nous ne pouvons et nous ne voulons pas accepter que l’autorité nationale des élections, qui est censé organiser ces élections, nous applique le système politique qui était en vigueur en union soviétique, système repris et appliqué par la Russie. Nous ne voulons pas d’un système de parti unique où l’opposition participe aux élections sous la baïonnette, une situation que nous avons connu sous les régimes passés, système contre lequel nous avons lutté dans le passé pendant que ceux qui sont au Pouvoir aujourd’hui de cachait.
Nous avions opté pour le multipartisme, un système ou la liberté est le maître mot. Or l’ANE dans sa forme actuelle est formatée pour fonctionner comme dans un régime de parti unique, caporalisé par le parti MCU. Toute l’équipe dirigeante de l’ANE appartient au parti au pouvoir. Comment imaginez-vous qu’une équipe qui appartient à un groupe organise des élections et laisse des opposants gagner de façon libre ?
Lesnouvellesdafrique.info : La nouvelle Constitution, adoptée suite à un référendum en juillet 2023, a été critiquée par l’opposition notamment pour avoir exclu les binationaux de la possibilité de se présenter à une élection. Une mesure qui, selon certains, renforce les divisions et les clivages au sein de la société centrafricaine. Quelle est votre réaction là-dessus ?
Jean-Pieree Mara : La nouvelle constitution dont on parle n’a pas seulement exclut les binationaux. Pour moi, la constitution actuelle est le Reglement Intérieur du parti au pouvoir, résultat d’un coup d’état constitutionnel. C’est pourquoi elle est remise en cause. Pire le référendum qui a consacré cette constitution a été organisé au forceps. On avait recruté un groupe d’individus qui passait de Ville en Ville simuler un vote. Le OUI a été un faux et tout le monde le sait.
Je crois savoir qu’une constitution est l’ensemble de règles qui régit le fonctionnement d’un pays, des règles pour permettre au pays d’éviter que les erreurs du passé, que les errements et les problèmes ne se reproduisent pas. Si nous prenons l’exemple de la constitution de la 4e République française dont s’inspirent nos constitutionnalistes africains francophones, eh bien celle-ci est basée sur les erreurs de gestion du pays dans le passé à savoir la guerre d’Algérie et la Collaboration des dirigeants avec l’Allemagne NAZI. En RCA leur constitution de 2023 est basée sur quelle erreur du passé ? Au contraire cette constitution n’a fait que consolider les erreurs du passé. Il y a plusieurs raisons qui font que n’importe quel démocrate, n’importe quel centrafricain, issu de n’importecquelke région enfin n’importe quel centrafricain épris de justice sociale, n’importe quel centrafricain qui à conscience des erreurs qu’il y a eu dans le passé aura des difficultés à accepter cette constitution. L’article Concernant les binationaux n’est d’ailleurs pas le seul aspect. Cette constitution ne répond et ne répondra jamais aux préoccupations républicaines de la population comme cela avait été vendue. Que le Gouvernement cite ne fût-ce que un seul problème que cette constitution a résolu ou a permis de résoudre depuis son imposition.
Depuis que cette constitution a été imposée, le pouvoir lui-même n’arrive pas à l’appliquer. Si je ne me trompe, cette constitution ne fait que amplifier les erreurs de gouvernance.
Vous parlez de binationaux. Combien de Binationaux Camerounais Ministres-Conseillers à la Présidence ou Ministres au Gouvernements ont été limogés ?
Je peux vous fournir la liste des Binationaux qui sont Ministres à la Présidence de la République.
Pourquoi Mr Touadera attendra-t-il une reconnaissance de cette Constitution par l’opposition alors que lui-même n’arrive ni à l’appliquer ni à la respecter? Qu’il commence par limoger tous les Ministres Binationaux.
Lesnouvellesdafrique.info : L’administration Touadera s’interroge sur votre posture, vous de l’opposition. Elle affirme ne pas comprendre les agissements de l’opposition au sujet de l’article 183 du texte de la nouvelle Constitution qui « vise à protéger les intérêts des Centrafricains. » Que répondez-vous ?
Jean-Pieree Mara : Le président Touadera devra plutôt s’interroger pour quoi lui-même ne parle pas à son opposition.
Il devra s’interroger pourquoi veut-il à tout prix que 5 millions de citoyens aient les mêmes visions et les mêmes convictions que lui ?.
Qu’est-ce qui l’empêche d’organiser une assise avec l’opposition et d’écouter ? Même Dieu écoute les prières des gens qui ont commis des péchés. Donc au lieu de rester dans son coin à s’interroger Touadera n’a qu’à parler avec l’opposition. Qu’il parle avec l’opposition. Il n’y aucun mal à parler avec des gens s’il est aussi humaniste comme il le prétend.
Il a beaucoup de soutien. Toutes les Organisations Internationales le soutiennent. Qu’il leur demande d’organiser une rencontre entre lui et l’opposition s’ils tiennent vraiment à ce que l’opposition participe.
Lesnouvellesdafrique.info : La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu pour la République centrafricaine (RCA) a estimé que les élections locales qui doivent se tenir cette année, les premières depuis 1988, représentent une « opportunité sans précédent » à saisir pour renforcer la gouvernance et accélérer la réforme du secteur de la sécurité dans le pays. Êtes-vous d’avis ?
Mme Rugwabuza, Organisez vos élections avec le pouvoir en place, mais ces élections ne sont pas les solutions à la mauvaise gouvernance. Ces élections n’apportent rien.
Madame Rugwabiza voudrait s’ériger en celle qui joue l’interface entre l’opposition et le pouvoir sans parler avec l’Opposition ?.
Si Mme Rugwabiza veut jouer les bons offices, qu’elle demande à rencontrer l’opposition. Moi personnellement je ne l’ai jamais rencontré. Mais je pense qu’elle et le Président Kagamé ont vite oublié leur propre expérience d’hier. Ils ont eu à combattre un système au pouvoir dans leur pays.
Elle est bien placée pour comprendre les difficultés de l’opposition. Contrairement à Elle et Kagamé, Nous c’est un combat pacifique sans armes. Elle est bien placée pour comprendre le sens du combat et les difficultés de l’opposition centrafricaine.
Je voudrais saisir cette occasion pour m’adresser aussi à l’Union européenne, à la CEEAC, à l’Union africaine et à toutes ces organisations internationales qui donnent l’impression de vouloir résoudre le problème centrafricain. Si telle est réellement le cas, Ecoutez-nous ! qu’on tire les conclusions de l’organisation des élections de 2020 . Qu’est-ce que l’organisation des élections de 2020 a donné comme leçons et qu’est-ce que cela a donné comme réponse à la crise centrafricaine qui dure depuis 1991?
Moi-même j’étais candidat en 2020 dans l’arrière-pays j’ai vu comment la MINUSCA avait organisé les élections , comment elle a cautionné les fraudes pour laisser gagner le MCU. N’est ce pas la même MINUSCA qui avait soit-disant sécurisé les opérations électorales ? L’Union européenne à travers Mme Manuella Isopi avait financé le hold-up électoral ! Ou en sommes-nous aujourd’hui ? Qu’est-ce que ces élections au forceps de 2020 ont donné ? Quelle est la conclusion qu’on a tiré des élections telles qu’elles ont été organisées en 2020 ? Donc Madame Rugwabiza n’a aucune leçon a donné à l’opposition centrafricaine sur les conséquences de sa non participation ou encore sur l’organisation d’élections en RCA si ce n’est que pour favoriser le tenant du pouvoir. Encore moins une Union Européenne ou une Nations Unies intéressées juste par cocher des cases pour valider des décisions prises sans considérations de leurs impacts réels sur la population.
Puisque l’Union européenne tient tellement à ces élections, pourquoi ne donne t-elle seulement que 2 millions d’euro sur les 8 millions d’euros nécessaires ?
A mon avis, si l’Union Européenne est vraiment convaincue du bien-fondé de ce que cette élection locale va apporter à la République centrafricaine alors qu’elle finance les 8 millions d’euro et qu’elle organise cette élection seule avec Touadéra sans l’opposition. Qu’ils mettent en place les Conseils Municipaux MCU et puis nous verrons la suite dans l’avenir. Nous avons un précédent, qui est que le pouvoir en place. Ils sont là suite aux élections de 2020 et les résultats parlent d’eux-mêmes.
L’Union Européenne est au courant du bilan politique et économique catastrophique de l’exécutif. il n’y a nullement besoin de l’opposition pour constater l’échec et conclure que le pouvoir n’arrive pas à résoudre les problèmes. L’état de la Ville de Bangui, de l’aéroport où ils reçoivent leurs hôtes de marque, les rues qui mènent de l’aéroport jusqu’au palais de la Renaissance, bref les élections ne résolvent aucun problèmes de gouvernance. Ainsi, les élections locales vont générer de nouveaux coûts sans apporter quelques solutions que ce soient. Je rappelle ici qu’une administration publique est une société de services non marchand, ce qui signifie que les Mairies ne peuvent que rapporter des revenus si l’économie est structurée pour devenir productive. L’Union Européenne a-t-elle prévu un budget des mairies, électrifier les mairies, les doter en équipements et matériel bureautique ainsi que des dispositifs de fonctionnement ? J’en doute fort vu que les Ministères ont des difficultés à fonctionner et ont toujours besoin parfois que l’Union européenne donne pour qu’on se précipite pour dépenser.
Avec 1000 mairies il faudrait aussi attendre que l’Union européenne ou bien la MINUSCA passe de mairie en mairie faire des dons pour le fonctionnement.
Enfin ! soyons raisonnables ! quelle est la finalité de l’organisation de ces élections locales, étant donné que déjà le gouvernement central a des difficultés de fonctionnement ?
Que cherche t on à obtenir au niveau local si les infrastructures reliant la capitale à l’intérieur du pays localités n’existent pas les routes étant dans un état piteux l’électricité, la crise de carburant, l’eau enfin les infrastructures de base n’existent ?
Que l’Union Européenne investisse dans la relance des infrastructures de base pour fluidifier le commerce. Il faut utiliser cet argent pour construire des routes de Bangui jusqu’à Bangassou, deux voies de Bangui au Cameroun.
Une question : si les élections organisées en 2020 l’étaient correctement et que les résultats étaient acceptés par tout le monde pourquoi en sommes-nous aujourd’hui encore à parler de crise en République centrafricaine ?
Bref : Organisez vos élections avec le pouvoir en place, mais ces élections ne sont pas les solutions à la mauvaise gouvernance. Ces élections n’apportent rien.
Lesnouvellesdafrique.info : Vous avez récemment dénoncé ce que vous appelez « la dépendance excessive de la RCA à l’égard de la Chine et de la Russie ». Pourtant il y a eu la présence disons historique de la France. Que justifie cette opinion que vois avez des relations entre votre pays, la Centrafrique et ces pays ?
Jean-Pieree Mara : La question que j’ai voulu soulver ne se pose pas en terme de France contre Chine.
Je ne pose pas pas le problème en terme d’être pour ou Contre la Chine
Oui j’ai dénoncé ou critiqué et je voudrais saisir cette occasion pour apporter une clarification. Il est normal que l’état centrafricain se tourne vers des partenaires pour construire des infrastructures d’envergure. je précise qu’il est normal que la RCA se tourne vers la Chine pour construire des barrages, pour construire des grands ponts comme le pont de la M’poko qui va s’écrouler dans je ne sais pas combien de temps ou bien le pont du PK 10 après l’école de police route de Damara, le pont que le président prend tous les samedis pour aller dans son champ ou bien encore toutes les routes et les autres ponts de l’arrière-pays de la République centrafricaine. Il est normal que la RCA se tourne vers la Chine pour ces types de gros œuvres.
Si c’est pour creuser un tunnel à Kasongo ou Garka (sur la seule route reliant la RCA à la Mer) pour éviter les accidents, cela est normal. Mais franchement, 64 ans après les indépendances, comment concevez vous qu’un pays dirigé par un professeur qui a été directeur de l’ENES, l’école normale supérieure, qui a été Recteur de l’unique Université du pays avant de devenir Premier ministre pour être aujourd’hui président. Comment concevez-vous qu’une telle personnalité n’est décelée aucun cerveau, aucune capacité lors de son passage à Ia tête de ces structures au poin de responsabiliser les meilleurs ? Est-ce dire su’ il n’a pas vu les meilleurs à I’ENE ou à l’université ?
Comment se fait-il que 64 ans après les indépendances nous n’ayons toujours pas de capacité pour construire des petits œuvres, pour bâtir, pour poser des petits actes , c’est inconcevable que pour creuser une rigole à Bangui il faut faire recours aux capacités et aux cerveaux à l’extérieur.
Mon coup de gueule c’est par rapport à ce désastre intellectuel et pour avoir été Recteur, pour être Président, il en est comptable.
Des Chinois ou bien je ne sais, des camerounais ? parce que lorsque on cite que des chinois vous allez penser qu’on est contre les blancs mais le propos ici est relatif au fait que pour des activités de faible envergure comme la réfection des routes comme la réflexion des petits ponts sur les marigots comme la réfection des wc dans les quartiers comme la réflexion des bâtiments, on fasse systématiquement à l’expertise étrangère.
Je reste persuadé que des Centrafricains dotés de ces connaissances existent. Dans le bâtiments, dans les BTP, dans l’électricité, dans l’agronomie, nous avons dans Bangui des compétences pour ces travaux. Il suffit juste d’une volonté, un travail d’organisation pour encourager ces compétences locales et c’est le travail d’un gouvernement. Inciter les compétents et non favoriser les médiocres et les chanteurs de sirènes.
Justement, v’ewt ici sur l’Union Européenne devrait exceller pour favoriser la création d’entreprises. Dans tous les pays du monde, ça se passe comme ça même en Russie leur modèle.
Il faut enfin commencer par favoriser le travail , le savoir-faire local. La création d’entreprises pour la création d’emplois locaux. J’irais loin pour rappeler que même certains pays, on sécurise le marché local c’est-à-dire qu’il y a des activités qui ne peuvent être réalisées que par des nationaux.
Mon propos n’est nullement de su’il faut pas travailler avec les chinois. Il y a des compétences dans ce pays. Organiserons nous pour que ces compétences réalisent des travaux pour qu’on maîtrise la connaissance des petits travaux
Pour finir, ma réaction était en rapport avec la réunion de la Renaissance à propos des travaux de la voirie dans Bangui. Trouvez vous normal que la Présidence doit obligé de s’implisuer dans la résolution des problème d’une Municipalité ?
Pour faire des travaux de voirie dans Bangui , il faut faire recours aux chinois parce que tous les centrafricains sont morts !
Donc il faut aller prendre des Chinois pour balayer les rues de Bangui et en parler devient une problème d’opposition.
Pourtant ce n’était qu’une consultation gratuite car je crois qu’ils vont payer les chinois alors que pour mon conseil, j’aurais zéro franc.
Ce régime devait savoir tirer les substances des critiques pour capter les solutions auxquelles il ne pense jamais. Cela lui permettrait de résoudre des petits problèmes
Lesnouvellesdafrique.info : La Centrafrique est un pays fragile sur le plan sécuritaire. Le pays est à un tournant décisif. Qu’est-ce qu’un manque de consensus pourrait en termes de conséquences sur les plans politique et sociales ?
Jean-Pieree Mara : C’est la presse qui dit que le Centrafrique ou la République centrafricaine est un pays fragile sur le plan sécuritaire.
Si je suis bien informé l’armée est montée en puissance. Si je m’en tiens à la propagande du régime, le gouvernement et ses partenaires les 2 groupes de mercenaires Wagner et Rwandais affirment qu’il maîtrisent la sécurité en République centrafricaine
Cela étant, ne me parlez pas ici d’un pays fragile sur le plan sécuritaire. Ou alors vous remettez en cause la thèse du gouvernement selon laquelle il n’y a plus de problème d’ordre sécuritaire et que l’armée est montée en puissance.
Quelqu’un voudra t il remettre en cause la thèse de la MINUSCA qui dit partout que la sécurité est garantie sur toute l’étendue du territoire ? En tout cas sur ce point je ne voudrais pas vraiment donner l’impression que je cautionne ou que je dénonce. Je m’en tiens strictement aux messages que distille la MINUSCA aux nations unies et je m’en tiens à ce que dit le gouvernement à ses partenaires. La RCA n’est pas un pays fragile sur le plan sécuritaire. Pour moi, la RCA un pays fragile sur le plan démocratique. La RCA est un pays fragile sur le plan de la pauvreté, sur ce que le régime soutenu par l’Union Européenne et la MINUSCA apporte comme solution aux populations dans l’arrière-pays. Les centrafricains souffrent oui les centrafricains souffrent parce que la sécurité qui est garantie n’est que pour les gouvernants les gouvernants et leur partenaires vivent bien, mangent bien, une classe dirigeante qui vit dans l’opulence, une classe politique qui n’a pas de problème d’argent.
Oui c’est la population qui souffre et cette souffrance n’est pas du tout sécuritaire. Cette souffrance est économique. Elle est le résultat de la mauvaise gouvernance organisée par le pouvoir en place protégé par la minus ca les Wagner et les Rwanda
Lesnouvellesdafrique.info : Votre dernier mot.
Jean-Pieree Mara : Mon dernier mot en guise de conclusion : le dogme de l’Union Européenne selon lequel les élections sont une fait en soi doit être abandonné. Le dogme de la Communauté Internationale selon lequel c’est l’opposition qui fait que rien n’avance doit être abandonné.
Ce n’est pas à cause de l’opposition que le pays va mal.
La communauté cherche sûrement juste un prétexte pour sa conscience. Mais justifier les dépenses de l’argent du contribuable européen de cette manière est un crime économique.
Qu’ils prennent un autre prétexte pour aider le Président Touadéra. Qu’il demande a leur partenaires de libérer tous les prisonniers politiques,
Que le Président Touadera libère le député Yandoka s’il est réellement démocrate et qu’il cessé d’arrêter, qu’il respecte sa parole, la démocratie et les droits humains.
Qu’il respecte les lois qu’il n a fait élaborer lui-même
Lesnouvellesdafrique.info : Merci M. Mara.
Jean-Pieree Mara : Merci à vous.