Durant 4 jours, les historiens de la commission franco-algérienne vont plancher à partir de ce lundi (20 05 2024) sur la question des archives. Il s’agit de la 5eme réunion en l’espace d’une année pour discuter des nombreuses archives coloniales, diplomatiques et gouvernementales que la France garde encore en sa possession.
La commission avait lors de précédentes réunions proposé la restitution de certaines et la numérisation d’autres. Seulement en mars dernier, un des co-présidents de la commission, Mohamed Zeghidi a fait part du désir de l’Algérie de récupérer l’ensemble des originaux.
Un sujet complexe qui va faire l’objet de pourparlers durant ces quatre jours et pour lequel devront prendre part une délégation française en plus du directeur algérien des Archives nationales et du président de la Bibliothèque nationale de France.
En Afrique subsaharienne comme en Afrique du Nord, le report de la France en début Mai quant à la loi sur la restitution des biens coloniaux a été un peu mal accueilli.
D’ailleurs, le président algérien Tebboune avait même mis en garde Paris à ce sujet en disant que le dossier mémorial avec la France « ne saurait faire l’objet de concessions ni de compromis ».
Les effets personnels de l’émir Abdelkader, symbole d’une figure titulaire de l’Algérie moderne sera sûrement évoqué comme en avaient formulées bien des historiens.
En réalité, des propositions lors des deux dernières réunions faites au président Macron et Tebboune sont jusque là restées bloquées.
Par ailleurs, en avril 2023, une mobilisation et une cagnotte en ligne mises en place par des binationaux avaient permis la récupération d’un précieux manuscrit islamique.
Un document datant du XVII e siècle qui a été saisi depuis 1942 par les autorités coloniales francaises et qui a fait l’objet d’une annonce de vente aux enchères.
Une mise aux enchères que des membres de la diaspora algérienne ont annulé par un élan patriotique.